Dailymotion et la Ligue de football professionnel (LFP) ont présenté le contenu de leur accord pour la diffusion des résumés de matches de la Coupe de la Ligue sur le site de partage de vidéos, désigné comme le bon élève contre son concurrent YouTube.
Dailymotion, candidat à l’attribution des droits de diffusion de la Ligue 1 en 2008, propose des résumés après le coup de sifflet final. C’est un partenariat très innovant qui va nous permettre d’amener au football un public nouveau, indique Frédéric Thiriez, président de la LFP. Un pari sur l’avenir donc. L’accord, sur trois ans, prévoit un partage des revenus publicitaires. Les images proviennent de France Télévisions, qui assure le montage des rencontres.
En saluant le comportement de Dailymotion pour le respect des ayants droit, la LFP réitère sa mise en garde contre YouTube, qui propose des images de compétitions françaises sans accord de la ligue. Nous leur avons donné trois mois pour mettre en place un système de contrôle sur leur site. Si début mars ils n’ont rien fait, nous engagerons des actions devant les tribunaux, prévient Jérôme Perlemuter, responsable juridique de la LFP. Pour Antoine Nazaret, responsable des contenus de Dailymotion, cet accord est la preuve que le site a montré sa capacité à protéger son contenu. Depuis près de deux ans, nous avons mis en place avec la Ligue un dispositif de contrôle développé avec l’INA qui nous permet d’identifier les vidéos illicites. Il n’y a pas une seule image officielle d’un but de Ligue 1 sur Dailymotion, assure-t-il.
Vérification faite, il était possible lundi matin de revoir les deux buts de Montpellier contre Marseille lors de la 22e journée. Si le dispositif s’avère efficace, il comporte une faille. La technologie d’identification des contenus de l’Ina ne fonctionne que si les ayants droit utilisent eux-mêmes cette technologie et fournissent l’empreinte numérique à Dailymotion. Ce qui ne devait pas être le cas du résumé diffusé sur ITélé.
Désigné comme le bon élève, Dailymotion a aussi la particularité d’avoir l’Etat dans son capital. Via son fonds souverain, l’Etat a souscrit à hauteur de 7,5 millions d’euros lors d’un tour de table de 17 millions à l’automne dernier.