La Ligue de football espagnole (LFP) se fâche. Une fois de plus, la LFP reste à disposition des parties pour faciliter tout accord viable réglant les différends actuels, et, dans le cas contraire, elle devra elle-même produire le signal (télévisé) pour garantir l’exploitation des rencontres aux conditions prévues, indique la ligue.
La situation en Espagne n’a rien de banal. Une guerre de tranchée est ouverte entre la maison de production Mediapro (propriétaire de la chaîne en clair La Sexta) et l’opérateur de Canal + Sogecable (qui est de plus tiraillé par une lutte interne contre TV3, son partenaire dans la société AVS, responsable de l’organisation de la diffusion).
Mediapro a refusé de diffuser, mardi soir, sur La Sexta le match entre Séville et l’Espanyol Barcelone, octroyée par AVS, préférant diffuser un autre match, jeudi, entre le Real Madrid et le Betis Séville. Depuis le début de la saison, la diffusion des rencontres de la Liga est anarchique.
Au cas où la LFP déciderait de produire elle même les signaux pour les distribuer aux conditions prévues, cela déboucherait sur une situation comparable à celle qui prévalait avant, avec l’accord de juillet 2006 entre Mediapro et Sogecable qui octroyait à AVS l’organisation de la diffusion des rencontres de football. Cet accord prévoit que La Sexta retransmette un seul match en clair par journée de championnat, que Canal + Espagne jouisse d’une exclusivité pour un match le dimanche à 21h00, et que les autres soient diffusés en pay-per-view par Digital+, appartenant à Sogecable. Mais après l’accord, Mediapro a négocié directement avec les clubs et a obtenu l’intégralité ou presque des droits à partir de 2009, excluant Sogecable du marché.