Une étude sur les joueurs professionnel allemands évoluant en Bundesliga démontre que malgré leurs salaires élevés, nombre de footballeurs se retrouvent endettés.
Le quart des joueurs professionnels qui évoluent en Allemagne finissent leur carrière avec des dettes ou des difficultés financières, selon le syndicat allemand des joueurs (VdV). Entre 20 et 25% des joueurs sont en situation de faillite personnelle ou surendettés en fin de carrière, explique Ulf Baranowsky, le président du VdV.
Selon le syndicat, seulement 10% des joueurs mettent de côté de l’argent pour préparer l’après-football et certains, une fois leur carrière terminée, vivent grâce aux allocations sociales. Ils savent qu’ils vont dans le mur, mais ils ne font rien pour s’arrêter (…) Nous leur donnons le conseil suivant : plutôt qu’une grosse voiture, pensez à l’éducation. A un moment donné, la fin de carrière arrive, tout le monde sait que cette fin peut arriver sur une blessure, indique Ulf Baranowsky.
400 euros par mois en D3
La base de la pyramide est très large : dans le Championnat de 3e division, beaucoup de joueurs ont un salaire de base de 400 euros, mais doivent malgré tout être à complète disposition de leur club. Cela ne peut pas fonctionner, regrette le président du VdV.
L’intervention d’Ulf Baranowsky intervient quelques jours après la sortie médiatisée de Felix Magath. L’entraîneur de Schalke 04, le club le plus endetté d’Allemagne, a exhorté Julian Draxler à quitter l’école pour se concentrer sur le football et sa carrière. Tu n’as pas besoin de diplômes d’études secondaires en plus, lui aurait dit Magath. A 17 ans, Draxler, espoir du football allemand, est le plus jeune joueur pro de l’histoire de Schalke 04.
D’après VdV, seul un joueur sur dix, surtout ceux évoluant dans les principaux clubs et ayant des carrières internationales longues, s’arrêtent de jouer avec un capital financier solide.