La Ligue allemande de football (DFL) annule son contrat avec Sirius, société du magnat des médias Leo Kirch, et va revenir à une commercialisation par elle-même de ses droits télévisés.
La DFL a ainsi pris acte de l’interdiction prononcée en juillet par le gendarme de la concurrence du modèle de commercialisation qu’elle proposait, conjointement avec Sirius, et qui devait lui garantir une augmentation substantielle de ses recettes. L’Office anti-cartel a retiré à notre coopération sa raison d’être, a déclaré le président de la DFL, Reinhard Rauball. Auparavant la DFL négociait elle-même avec les chaînes intéressées, et touchait 440 millions d’euros de la chaîne payante Premiere.
L’automne dernier, Leo Kirch, victime en 2002 d’une retentissante faillite, avait fait un surprenant retour aux affaires en annonçant l’acquisition par l’intermédiaire de sa holding Sirius des droits pour les saisons 2009-2010 à 2014-2015 de la Bundesliga, pour 500 millions d’euros par saison. Kirch avait ensuite l’intention de revendre ses droits aux chaînes de télévision.
La DFL a annoncé qu’elle allait revenir à un modèle de commercialisation en son nom propre des droits. Une décision qui permet à la chaîne de télévision à péage Premiere, jusqu’à peu seule à assurer la retransmission des matches en direct, de revenir dans la course.