La Bundesliga est rattrapée par la crise économique. Comme un peu partout en Europe, le championnat modèle présente des comptes dans le rouge. Les clubs de 1re division allemande ont enregistré une perte de 77,8 millions la saison dernière alors qu’ils avaient généré un bénéfice de 30,9 millions un an plus tôt.
La Ligue allemande de football (DFL) pointe que trois clubs sont responsables de ce recul. Les trois mauvais élèves, dont Schalke 04 fait sûrement partie, cumulent 72,2 millions d’euros de pertes. Il n’empêche. Seuls sept clubs ont généré des bénéfices la saison dernière. En prenant en compte les 18 clubs de 2e division, les pertes atteignent 103,4 millions d’euros.
Les dettes ont progressé, et même explosé, de 34 millions à 644,6 millions d’euros. Le chiffre d’affaires a lui atteint un niveau record avec 1,77 milliards d’euros pour l’élite, soit une progression de 3,2% par rapport à la saison 2008-09 et de 21,5% sur trois ans. La publicité et les contrats de sponsoring apportent 28,9% de leurs recettes aux clubs de l’élite allemande, suivi par les droits TV (28,5%) et la billetterie (21,4%).
Les salaires des joueurs et de l’encadrement se taillent la part du lion dans les dépenses avec 40,59% et 750 millions d’euros, soit une progression de 7,8% sur un an.
Ce n’est pas une évolution positive, ce ne sont pas des chiffres qui satisfont la Ligue et les clubs, reconnaît le président de la DFL, Christian Seifert. La Ligue a déjà réagi à cette évolution inquiétante en étant plus sévère dans les conditions d’attribution des licences attribuées aux clubs, a-t-il ajouté.