Alors que les droits TV sont actuellement négociés individuellement par les clubs italiens, un accord collectif a été trouvé. Applicable à partir de 2010, il prévoit 795 millions d’euros pour la Serie A et 105 millions d’euros pour les clubs de Serie B.
Une nouvelle ère commence pour le football italien, s’est exclamée la ministre des Sports, Giovanna Melandri. Au terme de longues négociations, les clubs italiens de Serie A sont arrivés à un accord sur des droits TV plus équitables. Tout le monde y gagne. Les petits clubs gagnent, avec une chance de pouvoir être compétitifs au plus haut niveau. Les grands clubs gagnent aussi, car les accords tiennent comptent de leur parcours historique et de leur valeur du moment a encore commenté la ministre italienne.
A la différence de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne, mais comme en Espagne, les règles actuelles voient les clubs transalpins négocier individuellement avec les chaînes. D’où de fortes disparités entre les clubs. L’Inter Milan, le Milan AC et la Juventus Turin ne laissant que des miettes aux autres formations.
Mais le nouvel accord ne satisfait pas tous les clubs. L’Atalanta Bergame, Cagliari, Palerme et Sienne ont voté contre cet accord, violemment critiqué par Maurizio Zamparini, le président de Palerme. C’est une honte, a-t-il déclaré. C’est une tentative réussie de trois ou quatre clubs pour asseoir leur domination. Cela va permettre aux mêmes clubs de gagner encore pendant 50 ans.
A partir de 2010 donc, c’est la Ligue italienne (Lega Calcio) qui signera un contrat collectif avec les médias. Elle parie sur 900 millions d’euros par saison. Sur cette base, après avoir détaché 100 millions d’euros pour la Serie B, 40% des 800 millions restants seront partagés entre les clubs de Serie A, soit 16 millions d’euros pour chacun. Une série d’autres facteurs (nombre de supporters, taille des villes, classements des saisons précédentes) serviront de critères pour le partage des 480 millions d’euros restant. Selon les projections, la Juve bénéficierait alors de 87 millions d’euros, soit 4 fois plus que le montant alloué à Sienne. La Ligue doit encore se mettre d’accord pour ce qui concerne les droits TV durant la période transitoire entre 2008 et 2010.