En France, un joueur régulier de tennis – celui qui joue toutes les semaines – consacre en moyenne 153 euros par an pour son équipement. C’est ce que révèle une étude du cabinet NPD Group sur le marché du tennis en 2008. Les achats liés la pratique du tennis concernent encore les deux tiers du marché, mais deux tiers des chaussures de tennis vendues servent à autre chose.
En 2008, le bilan du marché du tennis en France est en demi-teinte d’après les résultats publiés par NPD Group, basés sur les chiffres de vente sortis de caisses. Ce marché est considéré comme stable à 252 millions d’euros, alors qu’il était de 283 millions d’euros en 2007 (+7%). Mais du fait d’une nouvelle méthodologie, l’estimation a été revue un peu à la baisse par rapport à l’an dernier en chaussures et en textile.
Même si les ventes de textile se sont bien comportées, celles qui concernent les chaussures de tennis ont enregistré une baisse de 6% en valeur sur les neuf derniers mois de l’année 2008. Selon NPD Group, ce repli s’explique par la baisse des ventes de chaussures de tennis pour enfant, alors que les ventes se sont bien comportées chez l’adulte (hommes et femmes). Sur les neuf derniers mois de 2008, par rapport à la même période en 2007, le rayon textile pour le tennis a enregistré une progression de 10% en valeur, grâce notamment aux vêtements pour femmes tels que les jupes et les robes de tennis.
La dépense liée à la pratique sportive du tennis est estimée à 168 millions d’euros. Elle représente donc les deux tiers du marché total. En divisant ce chiffre par celui du nombre de personnes jouant au tennis toutes les semaines, soit 1,1 million de personnes (source FPS/IPSOS) on obtient un budget d’équipement d’environ 153 euros par personne et par an.
Le même modèle en tête des ventes depuis plus de dix ans
Cependant, le rayon chaussures de tennis est loin d’être uniquement technique. Les chaussures de tennis continuent, par leur conception, d’avoir un statut à part qui dépasse largement le sport tennis. En effet, d’après NPD, un tiers des ventes est déclaré en usage principal final loisir/travail/école. Un autre tiers est déclaré en usage principal pratique tennis. Enfin, le dernier tiers caractérise un usage multisport ou bien un autre sport que le tennis, comme le fitness ou la randonnée. Etonnant ? Pas tant que ça, d’après Renaud Vaschalde, analyste du secteur Sport chez NPD Group. Cela illustre les limites du discours technique des fabricants comme celui de la spécialisation par rayon dans les surfaces de vente de taille modeste, estime-t-il. Finalement, le consommateur a ses habitudes et ne veut pas en changer. Chez la femme, en France, c’est le même modèle – la TBS Brandy – qui se vend le mieux depuis plus de dix ans.