Les jeux d’argent en ligne appartiennent au passé pour TF1. La chaîne se sépare d’Eurosportbet et Eurosportpoker en cédant sa filiale SPS Betting, qui dispose de trois licences (poker, paris sportifs, paris hippiques) sous ses deux marques.
Surprise, le repreneur n’est pas un autre opérateur mais le management actuel de SBS Betting, avec l’aide d’un fonds d’investissement dont l’identité n’a pas été révélée. Moins de la moitié des 61 salariés serait gardée par les repreneurs alors que la société affiche un produit brut des jeux estimé à 15 millions d’euros, pour 23 millions d’euros de pertes.
L’annonce était attendue. Depuis sa prise de fonction, Nonce Paolini, le PDG de TF1, ne cachait pas sa volonté de quitter cette activité. En janvier, il lançait la procédure. Aujourd’hui, Eurosportbet a des résultats qui ne sont pas ridicules en terme de clientèle et notamment dans le poker (mais) sur le plan économique ce n’est pas satisfaisant. (…) Si on a une offre de rachat, on va regarder, il faut être pragmatique, expliquait-il alors sur LCI (chaîne du groupe TF1). Nonce Paolini analyse que les jeux en ligne ne sont pas le cur de métier du groupe, et reste sceptique sur la capacité du marché français à avoir autant dopérateurs.
Cette diversification avait été lancée par son prédécesseur, Patrick Le Lay par le biais de Serendipity, un fond d’investissement qu’il dirige et qui est financé par le groupe Bouygues et Artemis, le holding de François Pinault. Au lancement de SPS Betting en 2009, Serendipity détenait la moitié du capital aux côtés d’Eurosport. En 2010, TF1 reprenait SPS Betting pour 6 millions d’euros.