Pour assister aux Internationaux de France de tennis (18 mai-6 juin), il n’est plus forcément nécessaire d’être un licencié de la Fédération française de tennis (FFT). Si la billetterie est ouverte prioritairement à ces derniers depuis le 15 décembre, le grand public, et c’est une nouveauté, peut acheter des billets depuis le mardi 2 février sur le site Internet billetterie.fft.fr.
Jusqu’à présent, le grand public n’avait pas la possibilité d’acheter des billets couvrant le tournoi du 1er tour jusqu’aux finales. Priorité était donnée aux licenciés (bénéficiaires d’une ristourne de 15% sur le prix des billets) qui ne se privaient pas de cet avantage. Changement de politique aujourd’hui afin de s’ouvrir à d’autres populations selon Frédéric Longuépée, Directeur en charge de la billetterie, des opérations de relations publiques et événementielles de la FFT. A condition d’être rapide. La FFT a abandonné cette année le tirage au sort et opté pour le principe du premier arrivé, premier servi pour satisfaire le grand public. Et avec à peine plus de 100.000 places mises en ventes, y compris les billets les plus prisés tels que ceux des demi-finales et des finales, il n’y en aura pas pour tout le monde. Après les deux premiers jours de réservation, plus de 55.000 places avaient été écoulées.
Autre nouveauté : la visualisation des places sur les courts du stade Roland-Garros lors de l’achat. A l’aide de la visite virtuelle, les internautes peuvent choisir une place et voir exactement ce qu’ils verront depuis ce point de vue. La FFT annonce également la vente de packs de billets, ce qui, jusqu’ici, n’avait jamais été réalisé pour Roland-Garros. Tous courts confondus, le prix moyen d’un billet pour les prochains Internationaux de France s’établit à 48 euros pour les licenciés et à 55 euros pour le grand public. Selon la FFT, 21% des billets coûtent moins de 21 euros. L’opération Les visiteurs du soir permettra à nouveau de bénéficier de places à 10 euros l’unité pour assister aux matches programmés en fin d’après-midi.
L’enjeu est d’importance. Avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros, la billetterie de Roalnd-Garros représente 20% des revenus du tournoi.
La question de l’extension reste posée
Il y a longtemps que l’extension du stade de Roland-Garros n’a pas fait parler d’elle. Et pour cause, la bataille autour du stade Jean Bouin, situé à quelques encablures, monopolise les attentions. Cela ne veut pas dire que la FFT a rangé son projet dans un tiroir. Directeur de la FFT, Gilles Ysern indique que la Fédération, qui se sent à l’étroit dans ses 8,5 hectares, n’exclut rien. Une délocalisation, comme un maintien sur le site restent possible. Après une période où nous avions pensé peut-être prématurément avoir trouvé la bonne solution pour l’avenir du tournoi avec le stade Hébert (NDLR : situé à 500 mètres du site principal), et où nous ne nous étions pas forcément autorisé à analyser des alternatives possibles, nous les étudions toutes aujourd’hui, explique-t-il au Figaro. Nous n’avons pas renoncé au projet Hébert même s’il rencontre des difficultés, mais nous travaillons sur des projets de délocalisation à Versailles, Gonesse, Marne-la-Vallée, mais aussi à l’hippodrome de Bondoufle et nous étudions une ou deux autres pistes dans les Yvelines qui ont été portées à notre connaissance récemment. Mais nous sommes loin d’écarter la possibilité de rester à Roland-Garros. Une option pourrait consister à construire un court avec toit rétractable à l’intérieur du stade et une autre de couvrir le court Philippe Chatrier, de façon éphémère et démontable chaque année.