Alors que le Salon du Cycle (ex-Mondial du Deux Roues), qui s’est tenu du 2 au 5 octobre à Paris Porte de Versailles, a fermé ses portes, on apprend que les ventes de vélos n’échappent pas à la crise économique. Au premier semestre 2009, les ventes de vélos et d’accessoires pour cycles ont reculé de 3% en valeur dans l’Hexagone, selon le Conseil national des professions du cycle (CNPC).
Tous les circuits de distribution rétrogradent, y compris les grandes surfaces alimentaires spécialistes des produits d’appel. Seules les grandes surfaces multisports, type Décathlon, sauvent la mise (+1%). En 2008, 1 vélo sur 2 était acheté en Grandes Surfaces de Sports, 1 sur 4 chez un spécialiste et 1 sur 4 en GSA (Grande Surface Alimentaire). Plus de 80% des professionnels du secteur considèrent que ce mouvement de recul se poursuivra tout au long du second semestre.
Cette pente descendante avait déjà été amorcée l’an dernier. Le chiffre d’affaires de la branche était resté stable par rapport à 2007, à 1,4 milliard d’euros, mais le nombre de vélos vendus en un an avait reculé de 3,5%, à 3,4 millions d’unités, dont 2,1 millions de vélos importés. Avec toutefois, une hausse en valeur de 1% pour un chiffre d’affaires vélos de 897 millions d’euros.
Deux types de produits échappent encore à la crise : les vélos tout-terrain pour enfants (+7% au premier semestre) et les cycles à assistance électrique (+5%). Ce dernier produit reste encore marginal. Avec une progression sur 2008 de 55%, les ventes ont atteint 15.700 unités, pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. On assiste néanmoins à un changement de la demande des consommateurs. Si les VTT de toute nature représentaient encore une vente sur deux en France l’an dernier, leurs ventes ont néanmoins reculé de 6%, tandis que le vélo mobilité, utilisé comme moyen de transport a grimpé de 4%.