Le projet de reprise d’Alain Saint-Michel a été retenu pour la prise de contrôle de la SIG Strasbourg, club de Pro A de basket-ball. Le dossier d’Alain Saint-Michel a recueilli cinq voix, contre quatre à son concurrent Carlo Wilm.
Ces deux projets, comme le vote le montre, étaient de qualité très proche, souligne la commission désignée par les villes de Strasbourg et celle d’Illkirch-Graffenstaden, qui détenaient 59% du club de Pro A. Les 41% restants sont répartis entre des entreprises locales et des particuliers. Les deux communes ont cédé respectivement 49% et 10% de leurs parts au nouveau repreneur. A la lutte pour ne pas descendre en Pro B, le club était également convoité par Emmanuel Krieger, ex-kinésithérapeute de la SIG de 2000 à 2004. Mais son projet n’a pas retenu l’attention des deux communes.
L’idée, c’est d’acheter un projet sportif allié à un projet financier qui nous donne envie (…). Aujourd’hui, le sport professionnel, c’est un monde qu’il faut gérer comme une société et ce n’est pas le rôle d’une municipalité de faire ça, expliquait Serge Oehler, adjoint aux Sports de la ville de Strasbourg lors de l’annonce du désengagement de la ville. La SIG peut légitimement prétendre à une forte ambition en termes de participation à des compétitions de niveau européen, indiquait alors le texte du projet de vente. Pour ce faire, la SIG doit disposer d’un budget important. Elle doit faire évoluer à la hausse le capital de la société et obtenir des apports de capitaux privés qui élargiront son assise financière.
Alain Saint-Michel, qui avait déjà été président du club de 1996 à 2003, fait équipe avec l’ancien joueur Crawford Palmer, champion de France avec Strasbourg en 2005. Il succédera donc à la tête de la SIG à Jérôme Christ.
Dans son projet, il prévoit un budget porté à 7 millions d’euros en 2015 (contre 4 millions d’euros aujourd’hui). Il ambitionne de fidéliser les partenaires actuels et de rechercher de grands comptes nationaux. Sur le plan sportif, Alain Saint-Michel vise le Top 4 français et une participation européenne chaque année. Une ambition qui risque d’être remise à plus tard. Quatorzième sur seize au classement après 24 journées disputées, Strasbourg ne compte qu’un seul point d’avance sur Rouen et Dijon, les deux clubs relégables.
Cette désignation devait encore être confirmée par les deux conseils municipaux, le 29 mars à Illkirch et le 26 avril à Strasbourg. Les collectivités continueront à investir dans le club alsacien. Strasbourg a voté récemment une subvention de 680.000 euros en sa faveur.
A Hyères-Toulon, le président passe la main
Président depuis six ans du club de Hyères-Toulon, Fabrice Veyrat quitte son poste et revend ses parts à un consortium réunissant l’association support du club et des chefs d’entreprises. Lui même chef d’entreprise avec Aitec, société de bureautique et fournitures de bureau, Fabrice Veyrat restera au sein du club comme membre du conseil d’administration de l’association amateurs.