Les taxes prélevées sur les paris sportifs en ligne, ouverts à la concurrence depuis juin dernier, ne sont pas un eldorado pour les opérateurs et pas plus pour le financement du sport. Actuellement, ce n’est pas la révolution. Ce n’est pas un eldorado mais c’est un plus, précise Denis Masseglia, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), lors de sa participation au 21e Sportel de Monaco, le marché international du sport, de la télévision et des nouveaux médias.
Selon lui, 15 à 20 millions d’euros par an devraient être générés par la taxe sur les mises des paris sportifs (1,3% du montant des mises en 2010, 1,5% en 2011, 1,8% en 2012), soit autour de 10% du montant du CNDS auparavant généré par la seule Française des Jeux. Pour 2010 où l’on aura seulement une demi-année (le marché n’est ouvert que depuis juin), le gain devrait être de 6 à 7 millions, a-t-il précisé.
Le président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), Jean-François Vilotte, a, quant à lui, annoncé que les opérateurs de paris sportifs en ligne ont déjà dépensé 25 millions d’euros en sponsoring mais seulement 200.000 euros -un chiffre très provisoire, selon M. Masseglia – en droit au pari. Cette taxe est désormais due par les opérateurs de paris aux propriétaires d’événements sportifs français, en échange du droit que chaque organisateur leur donne de proposer des paris sur sa compétition.
Il faut également savoir si le produit général ne va pas diminuer, a poursuivi le président du CNOSF, évoquant un possible essoufflement du marché des paris sportifs en ligne.