Les négociations relatives au renouvellement de la convention collective en NBA vont prochainement s’ouvrir. Les discussions entre les propriétaires de franchises qui vont tenter de réduire la masse salariale et le syndicat des joueurs qui vont tenter de maintenir leurs revenus sont cruciales pour l’avenir de la ligue nord-américaine de basket. Les deux camps rivalesent d’arguments pour faire pencher la balance de leur côté. L’actuel accord prend fin le 30 juin 2011.
Ces derniers jours, David Sterne, le boss de la NBA, a multiplié les interventions pour souligner que sa ligue, qui va perdre environ 350 millions de dollars cette saison (250 millions d’euros), devait faire des économies et qu’il demanderait aux joueurs des sacrifices. Stern a ainsi confié qu’il allait plaider pour que les coûts salariaux relatifs aux joueurs baissent d’un tiers dans le prochain accord de travail, soit une réduction faramineuse de 750 à 800 millions de dollars (575 millions d’euros) ! Le responsable du syndicat des joueurs a fait savoir que la position actuelle des propriétaires pourrait conduire à un lock-out (fermeture du lieu de travail), partiel ou total, lors de la saison 2011-2012. En 1999, lors du précédent lock-out, la saison régulière avait débuté en février et avait duré seulement 50 matches par équipe.
Les joueurs coûtent 2,1 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) par saison à l’ensemble des trente franchises NBA dans l’accord actuel. Nous voulons un retour aux profits, un retour sur investissement, a prévenu Stern. La NBA sera viable tant que les propriétaires seront prêts à absorber les pertes. Mais ce n’est pas un business modèle soutenable à long terme.
Vers une réduction du nombre de franchises ?
Dans ce contexte, le patron de la NBA n’exclut pas de réduire le nombre des franchises. C’est un sujet sensible pour moi car j’ai passé 27 ans à ce poste à travailler dur pour non seulement maintenir les équipes existantes, mais aussi en ajouter de nouvelles, indique Stern, qui a augmenté de sept unités le nombre de clubs depuis son arrivée aux commandes de la NBA. Mais je pense que ce sujet viendra sur la table des négociations avec les joueurs quand nous chercherons le moyen optimal de valoriser notre sport, savoir s’il y a des villes et des équipes qui peuvent ne pas survivre au climat économique actuel. Je ne veux pas m’étendre là-dessus.
Les arguments avancés par David Stern n’ont pas fait bouger d’un iota les représentants des joueurs. Ils ne comprennent pas pourquoi le ratio de redistribution du chiffre d’affaires de la NBA (actuellement fixé à 57%) devrait être renégocié et abaissé. D’après les joueurs, la ligue ne perd pas d’argent.
Preuve en est, selon eux, le nombre d’abonnements pour cette saison qui a augmenté de 50.000. En moyenne, 23 équipes ont vendu 1.000 abonnements de plus qu’en 2009. Par ailleurs, le taux de renouvellement des abonnements est de 80%, en progression de 5%. De notre point de vue, c’est une indication que la ligue est une réussite éclatante, estime Billy Hunter, directeur exécutif du syndicat des joueurs. Une chose sur laquelle les propriétaires et l’union des joueurs peuvent s’accorder, c’est que le business de la NBA a une forte dynamique actuellement.
Tony Parker a signé un nouveau contrat de 50 M$
Et ce ne sont pas les transactions opérées au cours des dernières semaines qui vont faire changer d’avis les joueurs avec des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros signés ici ou là. Tony Parker ne vient-il pas de prolonger pour quatre années supplémentaires son contrat avec les San Antonio Spurs contre 50 millions de dollars ?