Les responsables de l’Association internationale des groupes cyclistes professionnels (AIGCP) se sont montrés intransigeants et, au nom de la crise économique mondiale, ont considéré que les salaires minimums 2009 ne pouvaient être relevés en 2010 comme le demandaient les coureurs.
L’association des cyclistes professionnels associés (CPA), présidée par le Français Cédric Vasseur, qui défend les intérêts des coureurs, demandait une revalorisation, à partir de 2010, des salaires minimums figés depuis 2005 et que l’augmentation de 10% accordée en 2008 au titre de 2009 n’a pas compensé l’augmentation cumulée du coût de la vie pendant cette période de quatre ans. Bien au contraire, la situation s’est dégradée. La revendication n’a pas été entendue.
Pour 2009, les salaires minimums sont établis comme suit :
– 33.000 euros/an brut pour les coureurs du ProTour
– 27.500 euros/an brut pour les coureurs Continentaux.
– 26.700 euros/an brut pour les néo-professionnels en ProTour
– 23.000 euros/an brut pour les néo-professionnels en Continental Pro.
La proposition du CPA consistait pour les coureurs néo-professionnels ProTour et Continentaux pros à reconduire pour 2010 les salaires minimums 2009. Pour les coureurs confirmés ProTour, l’association demandait 50.400 euros brut annuel et 36.000 euros brut annuel pour les coureurs en Continentale Pro.
Pour la CPA, les arguments fournis par l’AIGCP confirment une totale incompréhension et un manque caractérisé de considération envers les coureurs financièrement les plus défavorisés. Et de rappeler qu’une majorité de coureurs ne perçoit aucun droit d’image qui sont obligatoirement cédés à l’équipe, que très peu de professions ont autant d’exigences et de contraintes en tous genres que la pratique du cyclisme professionnel, et de s’interroger sur la durée de la carrière d’un cycliste professionnel ou sur les possibilités de reconversion offertes aux coureurs en fin de carrière. Il ne faut pas oublier que la priorité donnée par le jeune espoir au cyclisme, souvent au détriment de sa formation initiale, constitue un sacrifice qui a de lourdes conséquences lors du retour à la vie normale, estime encorele syndicat des coureurs, or les salaires minimums pratiqués permettent tout juste de subsister sans possibilité d’épargner en vue de la reconversion.
Le dernier accord paritaire dans le cyclisme professionnel date de 2002.
Les motivations avancées par l’AIGCP
– L’AIGCP est en pleine reconstruction.
– La demande du CPA va à l’encontre de l’actualité économique car la crise financière est mondiale.
– Les budgets des équipes sont en restriction.
– La tendance mondiale est de baisser les salaires de 10%.
– Si les salaires minimums sont augmentés, les équipes embaucheront moins de coureurs.
– En fin de saison, certains coureurs quémandent un contrat à un tarif inférieur au salaire minimum de l’Accord Paritaire.
– Plusieurs équipes ont demandé une baisse du salaire minimum fixé à l’Accord Paritaire.
– Les affaires de dopage.