Comment aider l’Assurance maladie à réaliser des millions d’économies chaque année ?, s’interroge le site www.e-sante.fr. Réponse : En faisant du sport. En se basant sur différentes études menées à l’étranger, des experts en sont venus à la conclusion suivante : chaque sportif fait économiser à la collectivité 250 euros par an.
Le sport, c’est bon pour la santé. Cet adage est bien connu et avéré. Pourtant, l’activité physique commence à peine à figurer officiellement dans les programmes de prévention, alors que l’Académie de médecine recommandait dès 1995 d’intégrer l’activité physique dans les démarches de santé, fait remarquer le site www.e-sante.fr. Récemment, les études se sont multipliées, rappelant les effets positifs du sport, tant en prévention qu’en thérapeutique, et ce, même pour des activités physiques d’intensité modérée. C’est ainsi que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en est arrivé à proposer un minimum d’une demi-heure de marche rapide par jour. Mais si les bénéfices pour la santé sont indéniables, personne en France n’avait encore mesuré l’impact économique.
Devenir sportif et combler le trou de la Sécu…
Dans un rapport remis au ministre de la santé, le Conseil national des activités physiques et sportives (CNAPS) donne un premier aperçu de l’impact médical monétaire du sport. En s’appuyant sur les données de trois études étrangères (*), et en les extrapolant à la population française, le CNAPS considère que l’économie annuelle entre un sportif et un sédentaire avoisine les 250 euros par an. En estimant à 25 millions le nombre de sportifs amateurs, plus de 6 milliards d’euros de dépenses seraient ainsi évités chaque année. Si un million de Français jusque-là inactifs se lançaient dans la pratique d’une activité physique, l’Assurance maladie économiserait quelque 250 millions d’euros sur les dépenses de santé. A méditer…
* Selon la première étude américaine, le coût des dépenses de santé annuelles d’une personne s’adonnant régulièrement à une activité sportive s’élève à 750 euros, contre 1 025 euros pour un sujet sédentaire, ce qui représente une différence de 275 euros par an. Dans la deuxième étude, suisse, le montant des économies entre sportif et inactif s’élève à 370 euros, mais a été pondéré du montant des dépenses liées aux accidents lors de la pratique sportive (150 euros). L’étude retient dès lors une économie de 220 euros par sportif et par an. Dans la troisième étude, néerlandaise, il est montré qu’en investissant 430 euros par salarié dans un programme de promotion de l’activité physique sur le lieu de travail, le bénéfice lié à la réduction de l’absentéisme est de 635 euros, soit une économie annuelle de 205 euros par travailleur.