La filière de l’événementiel lance un appel à l’aide. Elle demande au gouvernement de lever l’incertitude quant à la réouverture des équipements et un échéancier de reprise progressive de l’activité. Depuis le confinement, les foires et salons sont totalement à l’arrêt, pour respecter les règles sanitaires et éviter les rassemblements.
L’Unimev (Union Française des Métiers de l’Evénement), qui fédère les métiers de l’événementiel, a évalué le manque à gagner pour des filières majeures, comme la mode ou l’agroalimentaire, de l’absence de leurs vitrines professionnelles dans les salons, foires et congrès. Hors le sport donc, mais les mêmes maux peuvent lui être appliqués. L’organisation publie un manifeste et un « Event Data Book » visant à démontrer combien la reprise de ces manifestations conditionne celle de la filière.
En France, on recense 1.200 foires et salons, fréquentés par 230.000 exposants et 23 millions de participants, ainsi que 3.000 congrès captant près de 2 millions de personnes. Pas moins de 380.000 événements corporate d’entreprise et d’institution réunissent 52 millions de participants. Pendant ces foires et salons, près de 18 millions de contrats sont signés chaque année pour un montant de 34,5 milliards d’euros (1/4 pendant, 3/4 dans la foulée). Les entreprises participantes réalisent 7 % de leur chiffre d’affaires annuel sur ces événements. Ce sont des tremplins vers l’export, puisqu’un exposant sur deux conclut au moins une affaire avec un client étranger. Enfin, les retombées des événements scientifiques, corporate et commerciaux, représentent 20 milliards d’euros par an pour les professionnels qui contribuent à leur production, auxquelles s’ajoutent une somme quasi équivalente pour les acteurs du tourisme et du commerce local. Au total, pas moins de 455.000 emplois en découlent.
La filière demande au gouvernement un plan de sauvegarde « sur-mesure » avec la fin des « trous dans la raquette ». Dans le cadre du fonds de solidarité, les aides de l’État « doivent être attribuées à tous les maillons de la chaine de valeur : les organisateurs, sites événementiels et prestataires qui sont à 90% dépendant les uns des autres ». La filière demande aussi un accompagnement à la reprise de l’activité par la création d’un crédit d’impôt « sur les dépenses événementielles favorisant le retour de la confiance chez les annonceurs, sponsors et exposants ».
« Premier secteur à avoir été interdit d’exercer, l’événementiel sera l’un des tous derniers à redémarrer puisqu’un événement c’est minimum quatre mois d’organisation, souligne Olivier Roux, Président UNIMEV. Les événements de janvier et février sont déjà tous quasiment annulés et ceux de mars et d’avril très compromis. Pour rappel, 55% de nos adhérents considèrent que leur pronostic vital est déjà engagé d’ici au mois d’avril 2020. »
Création de France Golf Evénements
Les agences organisatrices d’événements de golf (amateur ou professionnel) créent une association pour « les réunir et travailler sur l’avenir de leur profession » : France Golf Événements.
L’association, avec Edouard Tuffier (Swing) comme président, Antoine Robin (come#together) vice-président, Christophe Cantegrel (Golf First) secrétaire général et Thomas Cabrières (BCM Sports) trésorier, aura notamment pour objectifs « d’élaborer une charte déontologique pour la profession, de mettre en place des solutions facilitant son activité, de réfléchir aux côtés des autres acteurs du sport pour développer sa pratique et son économie… »

Ce secteur d’activité représente plusieurs dizaines de milliers de joueurs amateurs, des investissements de plusieurs dizaines de millions d’euros en provenance de sociétés privées et de collectivités, qui alimentent également l’économie du golf en réservant des parcours, consommant dans les pro-shops et les restaurants… Le secteur de l’événementiel golfique rassemble une dizaine d’acteurs de différentes tailles qui génèrent un chiffre d’affaires estimé de l’ordre de 15 à 20 M€ par an (hors agences de voyages golf).