Haile Gebreselassie est la star mondiale de la course à pied. Le champion éthiopien réussit à mener de front deux carrières en parallèle. Celle d’un athlète qui, à 37 ans, continue de faire la pluie et le beau temps sur les courses auxquelles il participe. Et celle d’un homme d’affaires multicartes.
L’Equipe détaille par le menu ses multiples activités. L’Ethiopien est par exemple actionnaire d’une banque, propriétaire d’un cinéma et importateur du constructeur automobile sud-coréen Hyundai. En six mois, j’ai dû vendre 600 ou 700 voitures, raconte le champion au quotidien sportif. Ce n’est pas facile, mais je pense qu’il y a un marché. Et il s’y connaît en affaires le bougre. Propriétaire de trois immeubles, Gebreselassie doit prochainement inaugurer le Haile Resort, un hôtel de luxe situé à 270 km d’Addis-Abeda. Cent vingt chambres au bord d’un lac, dans une réserve d’animaux sauvages, avec piscines, salles de gym, mini-golf, détaille-t-il. Montant de l’investissement : entre 10 et 12 millions de dollars. La star ne chôme pas. Elle vient de lancer un nouveau chantier avec la construction d’un centre d’entraînement, aux portes d’Addis-Abeda, comprenant des chambres simulant des conditions climatiques de fortes chaleurs et de grande humidité. Les travaux doivent démarrer en septembre pour un coût estimé à 4,5 millions de dollars.
Affairé comme il est, Haile Gebreselassie n’a plus vraiment le temps à s’occuper de l’athlétisme. Que nenni ! A Dubaï, pour son dernier marathon, Gebreselassie n’a pas battu son propre record du monde (2h3’59 en septembre 2008 à Berlin). Il n’a donc pas empoché la prime promise de 1 million de dollars. Pas grave. Vainqueur, en 2h06’09, pour la troisième fois consécutive dans l’émirat, il a empoché, en plus des 500.000 dollars qu’il réclame pour s’aligner au départ d’une course, les 250.000 dollars du vainqueur.