Face à un marché mature en Europe occidentale, Johnson Controls Neige va chercher plus à l’Est de nouveaux débouchés pour se développer.
Avec un tel nom, qui imaginerait que derrière Johnson Controls Neige se cache en réalité une PME française installée à Sainte-Luce-Loire, à la périphérie de Nantes pour la partie administrative, et à Dardilly (Rhône) pour les services commerciaux ? Créé en 1976, Johnson Controls Neige est le leader mondial des systèmes d’enneigement. En France, sa part de marché atteint 68%. Spécialiste à l’origine des questions du froid (dans l’industrie de l’alimentation, la chimie et la pétrochimie, la climatisation, la marine marchande et la marine de guerre, l’industrie nucléaire, les patinoires), la société, née de la reprise en 2006 de York Neige par l’Américain Johnson Controls, est présente dans 120 pays avec un effectif permanent de 100 personnes et le renfort en haute saison de 100 techniciens. Elle couvre l’ensemble des massifs montagneux de la planète, des confins de la Chine à l’Australie.
Un contrat pour les JO 2014
Avec un chiffre d’affaires stable, à 38,85 millions d’euros (12,85 millions d’euros en matériel process et 26 millions d’euros en installation clé en main et ce, sur 34 extensions d’équipements et une nouvelle référence), Johnson Controls cherche en dehors de la zone euro des marchés d’équipements initiaux, alors que ses marchés traditionnels sont considérés comme matures et portent essentiellement sur des équipements de renouvellement et d’entretien. Récem-ment, la station de Laura, qui accueillera une partie des épreuves des jeux Olympiques de Sotchi en 2014 a sélectionné la PME pour réaliser son installation d’enneigement. 12 km de pistes à couvrir. Un choix dictée en grande partie par la notoriété de l’entreprise dans le secteur. Les pistes de Sestrières pour les épreuves alpines des Jeux de Turin en 2006 et celles d’Arë (Suède) pour les Mondiaux de ski en 2007 avaient été enneigées par Johnson Controls.
JO 2014 : la crise affecte les préparatifs
La crise économique affecte les préparatifs des Jeux Olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, les sociétés privées russes ne voulant pas participer aux appels d’offres sur les infrastructures. Selon l’agence Prime-TASS, les autorités locales ont ainsi été récemment obligées de prolonger les délais pour les appels d’offres. Par ailleurs, les autorités seraient en difficulté pour racheter les terrains sur lesquels doivent être construits les infrastructures olympiques, à cause des prix insuffisants qu’elles proposent aux propriétaires.