L’Olympic Delivery Authority (ODA), chargé de la construction des nouveaux sites et infrastructures pour les Jeux de Londres de 2012, taille dans le gras. L’ODA annonce avoir réussi à réduire son budget de 27 millions de livres (32 millions d’euros) et une économie de 6 millions de livres sur le coût général des Jeux de Londres.
De ces économies, 13 millions proviennent de la sécurité sur les sites de construction, 11 millions du centre des médias, et 3 millions proviennent de changements apportés au vélodrome et au terrain de basket-ball. L’ODA a également dévoilé avoir réussi à économiser 100 millions de livres supplémentaires (118,29 millions d’euros) depuis son dernier rapport trimestriel, ce qui fait au total une économie de 700 millions (828 millions d’euros) par rapport au financement initial.
Le budget prévisionnel des jeux Olympiques de Londres s’élevait en mai dernier à 9,3 milliards de livres (quelque 10,9 milliards d’euros), près du triple de ce qui était annoncé quand Londres a remporté l’organisation de la compétition en juillet 2005.
De nouvelles coupes sont à prévoir. Les JO n’échapperont pas à la rigueur budgétaire, prévient le secrétaire d’Etat aux JO, Hugh Robertson.
Rigueur budgétaire pour tous
Sur les bancs de l’opposition, le conservateur avait fait croisade contre l’explosion du budget olympique. Devenu secrétaire d’Etat aux Sports et aux JO, après la victoire des conservateurs aux législatives, il a quelque peu policé ses critiques, le pragmatisme du pouvoir obligeant. Sans aucun doute, le budget de notre dossier de candidature n’a pas été terriblement bien pensé, dit-il aujourd’hui. Les JO se déroulent avec en arrière-plan le plus important déficit budgétaire jamais connu en temps de paix. On peut donc avancer que les JO doivent fournir leur part d’efforts dans le remboursement de la dette nationale. Une révision détaillée des dépenses rendra ses conclusions en octobre. D’ici là, le ministre se refuse à être plus précis. Je ne sais pas où cela va atterrir, dit-il, avant d’avertir : Il y a des domaines où on pourrait soit faire moins soit rien du tout. C’est une décision que le gouvernement est tout à fait disposé à prendre mais, bien entendu, nous devons le faire en collaboration avec le comité organisateur et le CIO. Le ministre assure cependant être très prudent afin de ne rien faire qui puisse mettre en péril les Jeux. Les 27 millions d’économies récemment absorbées n’auront ainsi pas d’impact, promet-il. Vous ne les remarquerez pas car elles ont été obtenues grâce à des passations de marché plus efficaces, des économies sur les sites temporaires et sur les spécifications du centre des médias électroniques.
Mais les éventuelles nouvelles économies pourraient, elles, se faire ressentir, reconnaît à mi-mots le ministre : Bien entendu, si nous devons avoir de nouvelles réductions en temps utile, cela dépend alors réellement du montant et comment nous les gérons. C’est un équilibre, lâche-t-il.