En pleine déprime économique, les athlètes sont-ils plus exposés que tout à chacun ? Non, nous répond Frédéric Schatzlé, Directeur d’UFF Sport Conseil, qui conseille quelque 830 sportifs professionnels dans la gestion de leurs actifs. M. Schatzlé nous livre pour l’occasion les règles de bonne gestion d’un patrimoine.
– La crise économique inquiète-t-elle les clients d’UFF Sport Conseil ?
– Il y a une réaction à la situation économique actuelle. Mais cette réaction reste modérée. Il n’y a pas de panique, juste de l’inquiétude. Paradoxalement, septembre et octobre ont été des mois records pour la collecte de fonds. En tout cas, il n’y pas de problème de subprime à l’UFF.
– Les athlètes sont-ils touchés par la crise ?
– Pour les athlètes, ce sont avant toute chose les revenus qui comptent. Or, ces derniers sont à la hausse du fait notamment de la renégociation des contrats télés dans les sports collectifs. Et puis s’ils ont respecté nos règles de bonne gestion, il n’y a aucune raison qu’ils paniquent.
– De quelle façon les athlètes placent-ils leur argent ?
– A l’UFF Sport Conseil, nous recommandons une allocation des actifs simples : 50% en immobilier; 50% sur le plan financier dont 60% investis sur des fonds sécurisés et 40% en actions. Si on respecte cette allocation, on n’est exposé que sur 20% de son patrimoine.
– Détaillez-nous l’activité d’UFF Sport Conseil. Combien comptez-vous de clients ?
– Le département que je dirige compte 21 collaborateurs pour 830 clients. Nous gérons 80 millions d’euros d’allocations d’actifs. La grande majorité de notre clientèle vient du football avec près de 400 joueurs clients, contre environ 150 issus du rugby. Nous comptons également 150 clients individuels, dont 17 médaillés aux Jeux olympiques de Pékin.