L’argent manque pour reconvertir les pur-sang depuis que le fonds de reconversion des chevaux de courses de galop a suspendu provisoirement la prise en charge des galopeurs en fin de carrière, selon la Ligue française pour la protection du cheval (LFPC).
Lorsqu’un cheval de galop quitte les champs de courses, en début ou en fin de carrière, souvent pour des raisons de santé ou par manque de résultats, son propriétaire peut le confier à la LFPC qui, grâce au fonds de reconversion, lui évite l’abattoir.
Cette association, créée en 1850 et qui oeuvre pour la protection et la sauvegarde de tous les équidés, s’occupe du placement des pur-sang de courses depuis trois ans.
Le financement pour la reconversion provient de la subvention de France Galop, la société organisatrice des courses de galop en France, et des contributions d’éleveurs, propriétaires, entraîneurs et jockeys. Cette solution permet aux chevaux de plat et d’obstacles de devenir chevaux de sport ou de loisir chez un nouveau propriétaire.
Deux exigences sont requises pour confier un cheval au fonds de reconversion: adhérer à la contribution volontaire de 1/1000e (au moins) sur les gains de courses et verser une prise en charge forfaitaire de 375 euros (au titre des frais d’équarrissage).
Actuellement, nous n’avons plus assez de signataires pour couvrir les frais et nous ne pouvons plus accueillir de nouveaux pensionnaires, regrette Anne Riboulet, directrice de la LFPC, interrogée par l’AFP.
Nous avons seulement 583 adhérents signataires sur les 13.500 personnes ayant un compte à France Galop, poursuit-elle.
Selon elle, 200 chevaux sont actuellement propriété de l’association. 91 d’entre eux ont été placés chez des cavaliers en 2009.
Nous avons de grandes casaques comme celle de l’Aga Khan et de la marquise de Moratalla parmi nos adhérents mais ce n’est pas suffisant, regrette Mme Riboulet, qui espère que 2010 se traduira par une plus forte mobilisation des membres de l’institution.
Les équidés sont pris en charge par l’association dès l’âge de 2 ans et jusqu’à 25 ans pour certaines poulinières. Leur entretien coûte quelque 150 euros par mois à l’association, qui en reste propriétaire à vie.