Les Jeux Olympiques d’Albertville sont terminés depuis longtemps. Pourtant, dix-huit ans après la tenue des jeux d’hiver, le département de la Savoie continuait de percevoir une taxe pour aider au financement des infrastructures routières. Créée il y a vingt-trois ans afin de financer les infrastructures routières exceptionnelles nécessaires pour les JO 1992, cette taxe prendra fin l’année prochaine.
Cette taxe spéciale d’équipement portait sur les constructions de toute nature réalisées en Savoie. Toutefois, le conseil général était habilité à en exonérer certaines opérations telles que les bâtiments affectés à un service public. Les locaux industriels ou agricoles en étaient également dispensés, de même que les campings et les installations de remontées mécaniques. C’est le Conseil général qui fixait le taux dans la limite de 5% de la valeur de l’ensemble immobilier. Le produit de cette taxe rapportait entre 2,5 et 3 millions d’euros par an au département. Insuffisant cependant pour couvrir totalement les investissements réalisés à l’époque puisque les Jeux ont nécessité au total 800 millions d’euros d’investissements routiers. Des investissements qui comprennent la prolongation de l’autoroute A 43 jusqu’à Albertville comme l’électrification de la ligne ferroviaire qui permet chaque hiver à des dizaines de TGV d’amener les skieurs jusqu’à Bourg-Saint-Maurice.
La facture globale de l’organisation des Jeux d’Albertville s’est élevée à 1,7 milliard d’euros avec un déficit au final de 45 millions d’euros comblé à 75% par l’Etat et 25% par le département.