Un chiffre d’affaires en baisse de près de 22% avec un résultat opérationnel divisé par deux lors d’une année paire alors que le calendrier proposait une Coupe du monde de football et des Jeux olympiques d’hiver, c’est la performance peu banale réalisée par Lagardère Unlimited en 2010.
Lagardère Unlimited est la division sport du groupe Lagardère. Rebaptisée ainsi l’année dernière, elle regroupe l’ensemble des métiers autour de la gestion des droits dans le sport, des événements sportifs et du conseil. Une machine de guerre implacable qui peut connaître aussi des ratés. Lagardère Unlimited a vu en 2010 son chiffre d’affaires et son résultat opérationnel baisser alors que les années paires se prêtent plutôt à des résultats inverses pour les entreprises du secteur.
De 507 millions d’euros en 2009, le chiffre d’affaires est tombé à 396 millions d’euros. Corollaire de cette baisse, le résultat opérationnel a fondu de moitié, à 28 millions d’euros.
Une dépendance excessive au marché européen
L’explication est assez simple. Pour Lagardère Unlimited, toutes les années paires ne se rassemblent pas. Mieux vaut un Euro qu’une Coupe du monde de football. Très présente sur le marché européen et en particulier sur le football, la division sport a été affectée par un calendrier défavorable avec moins de matches internationaux à négocier. De plus, Lagardère Unlimited a perdu quelques contrats comme celui de la Fédération française de football (FFF).
Nous avons atteint un plancher assure Arnaud Lagardère, le gérant en commandite du groupe, qui s’attend à un calendrier sportif plus favorable sur la période 2011-2013. Du reste, Arnaud Lagardère renouvelle l’objectif de devenir le numéro un mondial du secteur à l’horizon 2015. Dans l’intervalle, Lagardère Unlimited doit continuer de consolider une croissance à marche forcée avec 1,1 milliard d’euros investis depuis 2006 dans des acquisitions. Lagardère Unlimited doit également consolider son portefeuille de droits, aujourd’hui trop dépendant du football. Un nouveau recours à la croissance externe n’est pas totalement exclu par les dirigeants. Arnaud Lagardère a toutefois souligné qu’il n’y avait pas, pour l’heure, d’acquisitions significatives en vue. Mais il a aussi indiqué qu’une opération pourrait, peut-être, se faire au Brésil. Un pays qui doit organiser la Coupe du monde de football en 2014 avant que Rio n’accueille les Jeux olympiques en 2016.
Chiffre d’affaires EBIT
2010 396 28
2009 507 56
2008 444 75
2007 440 67