Sinscrire dans une salle de fitness séduit de nombreux Français, plus que jamais soucieux de leur santé et de leur bien-être. Entre 3 et 5 millions, soit 6 à 8% de la population, entretiennent leur forme dans ces clubs. Cours collectifs, cardio-training, musculation, activités aquatiques, hammam, sauna les prestations proposées sont multiples. Mais la sécurité, lhygiène et la prise en compte de la santé des usagers laissent à désirer. Bon nombre de professionnels nexigent dailleurs pas de certificat médical de non-contre-indication à la pratique sportive envisagée. La Commission de la sécurité des consommateurs tire le signal dalarme !
Après auditions, enquête de «perception-clientèle» et visite de salles appartenant aux réseaux commerciaux, hôteliers ou associatifs, la Commission de la sécurité des consommateurs insiste sur la nécessité daméliorer les conditions dexercice de ces activités physiques et sportives. Elle demande aux pouvoirs publics dactualiser et de renforcer la réglementation en matière de sécurité et dharmoniser la formation initiale des personnels diplômés dEtat assurant des fonctions danimation et dencadrement. Elle les invite également à prendre des dispositions afin que le consommateur soit mieux informé des services auxquels il doit sattendre, de la simple surveillance de la salle à un encadrement par du personnel diplômé et qualifié.
Consulter un médecin avant toute fréquentation dun club de remise en forme
La CSC souhaite que la norme actuellement en préparation sur les salles de remise en forme comporte des dispositions relatives aux piscines, aux cabines de bronzage et aux espaces aquatiques tels que spas, sauna et hammam. Elle suggère lélaboration dun modèle-type de règlement intérieur, fixant notamment les consignes dhygiène et de sécurité, la création dun guide de bonnes pratiques pour lentretien et la maintenance des appareils ainsi que de grilles dévaluation de laptitude physique des usagers. Aux exploitants de salles, elle recommande dexiger de la part du pratiquant la remise dun certificat de non-contre-indication à la pratique dune activité physique préalablement à toute inscription et de linformer systématiquement des consignes dutilisation et de sécurité des appareils. Ils sont également invités à ne diffuser de messages publicitaires en matière de bienfaits pour la santé que si ceux-ci sont médicalement validés. La CSC recommande par ailleurs linstallation, dans chaque salle, dun défibrillateur, dun sonomètre, afin déviter un volume sonore excessif, et de faciliter la mise à disposition de cardiofréquencemètre. Lorganisme de protection des consommateurs rappelle aussi que les fabricants déquipements sont tenus de rappeler, sur chaque appareil, par un marquage indélébile, les consignes de sécurité, les mises en garde et les recommandations dutilisation. Quant aux usagers, la Commission leur conseille de consulter un médecin avant toute fréquentation dun club de remise en forme. Elle les incite à demander au personnel danimation délaborer ensemble un programme dentraînement individualisé et réactualisé en fonction de leurs progrès ou des difficultés rencontrées. Elle insiste également sur la nécessité dutiliser, sur les appareils de cardio-training, les outils permettant de mesurer son rythme cardiaque en cours deffort et déviter dutiliser sans surveillance des appareils à charges libres ou des plateformes vibrantes.
Enfin, la CSC attire lattention des jeunes et de leurs parents sur les risques quil y a à ce que les enfants et les adolescents, encore en phase de croissance, de pratiquer des activités de musculation ou de manipulation de charges lourdes.