Dix jours après son retrait brutal d’Israel Premier Tech, le groupe canadien rebondit en s’engageant avec St Michel–Preference Home–Auber 93. Une opération qui recentre sa présence dans le cyclisme sur un terrain plus consensuel.
Le départ de Premier Tech d’Israel Premier Tech, sur fond de manifestations propalestiniennes et de pressions croissantes autour du conflit à Gaza, aurait pu laisser le groupe en retrait du cyclisme professionnel. Il n’en est rien. Dix jours seulement après l’annonce du désengagement, l’entreprise canadienne réapparaît dans le paysage en soutenant St Michel–Auber 93, structure historique du cyclisme français.
Un repositionnement rapide après un retrait sous tension
Le partenariat annoncé met en avant la montée en puissance du programme féminin de St Michel–Auber 93, actuellement en ProTeam, le deuxième niveau mondial. Premier Tech accompagnera son développement et apporte immédiatement une valeur sportive tangible avec l’arrivée de trois coureuses canadiennes : Simone Boilard, Clara Emond et surtout Alison Jackson, victorieuse de Paris-Roubaix 2023.
Pour Charlie Nerzic, directeur général adjoint, cet apport constitue « un cap important » pour une équipe qui se revendique mixte et ouverte, appuyée sur la diversité de ses talents.
Si la priorité est donnée au collectif féminin, la structure masculine, engagée en Continental (le troisième échelon après le World Tour et Pro Teams), profite également de ce nouvel élan. L’arrivée d’un groupe international solide conforte la crédibilité du projet global de St Michel–Auber 93, rare formation française à développer simultanément les deux volets.
Ce rapprochement offre en tout cas à Premier Tech une présence moins exposée médiatiquement, dans un environnement apaisé et cohérent avec ses valeurs affichées, tout en consolidant son image sur le marché européen du cyclisme.
