L’équipe Israel-Premier Tech est sous forte pression. Son équipementier Factor, fournisseur officiel de cycles, menace de rompre leur partenariat si la formation World Tour ne change pas à la fois de nom et de nationalité sportive.
Sans changement de nom et sans changement de drapeau, nous ne continuerons pas », a averti Rob Gitelis, PDG de la marque, dans Cyclingnews. Cette exigence dépasse la simple disparition du mot Israel déjà envisagée par le propriétaire Sylvan Adams : il s’agit d’un repositionnement complet, qui remet en cause la vocation initiale de l’équipe : promouvoir Israël sur la scène cycliste mondiale.
La crise survient dans un climat tendu : manifestations pro-palestiniennes lors de la Vuelta, refus de la municipalité de Barcelone d’accueillir l’équipe au départ du Tour de France 2026, et inquiétudes croissantes des organisateurs de courses. Une telle hostilité complique la recherche de nouveaux sponsors, refroidis par le risque d’image.
Le timing ajoute à l’urgence : les équipes doivent déclarer leur identité et leurs partenaires à l’UCI avant le 15 octobre. Israel-Premier Tech doit donc choisir entre perdre un sponsor clé ou renoncer à son ancrage israélien.
Au-delà du cas particulier, ce bras de fer illustre une tendance de fond : les sponsors conditionnent de plus en plus leur engagement à des considérations extra-sportives, au point d’influencer l’ADN même des équipes.