Dérobés dans la nuit de samedi à dimanche, les onze vélos de l’équipe Cofidis, d’une valeur unitaire de 13.000 €, ont été récupérés entre dimanche et lundi. Une course contre-la-montre où l’ensemble du staff Cofidis et ses partenaires Look et Campagnolo se sont employés.
« On a frôlé la catastrophe avec ce cambriolage que je condamne fermement », a réagi Cédric Vasseur, manager général de l’équipe Cofidis. Dans un premier temps, il a fallu parer à l’urgence. La proximité avec le service course de Cofidis permet de répondre à l’impératif et de disposer de suffisamment de vélos pour se rendre au départ de la 2e étape et poursuivre le Tour de France. Dans le même temps, Look et Campagnolo, partenaires majeurs de l’équipe française, sont informés. Objectif : permettre à l’équipe de retrouver au plus vite les vélos identiques à ceux utilisés la veille, une série spéciale Tour de France. « La priorité, c’était de vérifier que l’on avait bien les cadres bruts en stock puis les faire peindre », confie Raphaël Jeune, responsable sponsoring et marketing chez Look. L’entreprise, basée à Nevers (Nièvre), décide de mobiliser ses salariés et d’ouvrir exceptionnellement son usine ce dimanche afin de préparer les fameux cadres. Un employé de Look a récupéré les cadres dans la soirée et s’est mis en route lundi matin. Même implication chez Campagnolo qui fournit les groupes et les roues. Là encore, une livraison depuis les usines basées en Italie est organisée. Les livraisons ont eu lieu en fin de matinée ce lundi. Une autre course contre-la-montre commence alors pour les mécaniciens de l’équipe Cofidis. Ils doivent en effet remonter chaque vélo et remettre les côtes propres à chaque coureur.
Grâce à cette mobilisation, les coureurs avaient retrouvé mardi leurs vélos Look avec leur livrée spéciale Tour de France, les mêmes que ceux avec lesquels ils ont débuté cette Grande Boucle.
Entre temps, six des vélos Look volés dans le camion stationnant sur le parking d’un hôtel à Bondues (Nord) ont été retrouvés grâce à un traceur GPS équipant l’un d’eux et permettant de donner en temps réel la géolocalisation. Lundi, ce « tracker » sous la forme d’un mini-boîtier a ainsi « borné ». La précieuse marchandise était planquée dans un box de garage dans un quartier de maisons ouvrières à Halluin, à une dizaine de kilomètres du lieu du délit. Dès le dimanche, les policiers avaient déjà remis la main sur cinq autres bicyclettes dérobées qui avaient été abandonnées quelques heures plus tôt dans un sous-bois à 200 m du parking de l’hôtel.