Lance Armstrong n’est plus une icône pour le public. Une étude conduite par REPUCOM sur les réseaux sociaux démontre l’absence de compassion de la part du public face aux aveux de l’Américain. Son opération de rédemption semble donc avoir échoué.
Le choix de s’exprimer en tête à tête avec Oprah Winfrey n’était pas anodin. A travers la présentatrice la plus populaire des Etats-Unis, Lance Armstrong voulait se montrer sous un nouveau jour, avouant son passé de coureur dopé pour initier sa réhabilitation aux yeux du grand public.
L’étude de REPUCOM démontre l’inefficacité de la démarche. Diffusé sur l’Oprah Winfrey Network (OWN), l’entretien, vu par 3,2 millions d’Américains en direct, a généré près de 1,9 million de tweets sur Twitter (entre le 14 et le 20 janvier) dans plus de 150 pays, dont 25% d’entre eux postés pendant ou directement après la diffusion de la première partie de l’émission. Celle où le cycliste déchu a reconnu avoir triché pour chacune de ses sept victoires dans le Tour de France. Ce sont les Américains, avec 585.655 de tweets publiés entre le 14 et le 20 janvier, qui se sont le plus exprimés sur le sujet. L’Etat du Texas, dont Armstrong est originaire, en compte près de 40.000. Viennent ensuite les Australiens avec plus de 128.000 tweets.
Plus intéressant encore, l’étude se penche sur la tonalité des discussions. Celle-ci apparaît comme négative. Des jeux de mots tels que doprah ou LiveWrong sont omniprésents. L’analyse de l’ensemble des mots associés au nom d’Armstrong fait ressortir un sentiment négatif, illustré par des termes tels que tricheur, menteur, ou encore trompeur. Les résultats ont notamment démontré une absence quasi-totale de compassion de la part du public, ce qui est d’ailleurs très intéressant du point de vue de la marque Lance Armstrong, remarque Pierre-Emmanuel Davin, Directeur de Repucom France.
L’étude démontre que le Texan a encore un long chemin à parcourir pour se faire pardonner. Après avoir perdu le soutien de ses sponsors, Armstrong est en train de perde la confiance que le public avait placé en lui. Son absence de pardon pour ses supporters, tout comme sa banalisation du recours au dopage n’ont certainement pas aidé à améliorer son image.
Sources
Etude Médias Sociaux REPUCOM, réalisé par Crimson Hexagon
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Période analysée : du 14 au 20 janvier 2013
