C’est confirmé. L’équipe de cyclisme française Arkéa – B&B Hotels annonce le retrait de ses deux principaux sponsors à la fin de la saison sans successeurs pour l’instant.
Emmanuel Hubert n’a pas attendu cette officialisation pur se mettre en quête de nouveaux partenaires. Manager général de la formation Arkéa – B&B Hotels, il espère convaincre de nouveaux partenaires pour « pérenniser l’avenir de l’équipe ». « Arkéa-B&B Hotels a été informée par ses deux partenaires titres du non-renouvellement de leurs contrats respectifs arrivant à échéance à la fin de la saison, au 31 décembre 2025 », explique le communiqué de l’équipe française, dont la section masculine appartient à la 1ère division du World Tour.
L’annonce n’est pas surprenante. Emmanuel Hubert était en alerte depuis plusieurs mois. Son coureur, Kevin Vauquelin, 2e du dernier Tour de Suisse, avait évoqué le week-end la « situation financière compliquée » de l’équipe et souligné son manque de moyens. « On voit UAE (Team Emirates, l’équipe du vainqueur final, le Portugais Joao Almeida, NDLR) qui a beaucoup de staff, qui a beaucoup de personnes présentes sur la course. Nous (…), on a un budget qui est juste moins conséquent que certaines équipes », avait-il ensuite déploré au micro d’Eurosport.
« La structure et ses équipes sont plus que jamais déterminées à performer sur les différentes courses qui vont jalonner la saison », souligne encore Arkéa-B&B Hotels. C’est d’autant plus important que la formation pointe actuellement 19e du classement par équipes UCI alors que seules les 18 premières équipes seront maintenues dans la 1ère division du World Tour l’an prochain.
Créée en 2005 sous le nom Bretagne-Jean Floc’h, la formation avait été reprise par le groupe de banque-assurance Crédit Mutuel Arkéa à partir de 2019 se transformant tour à tour en Fortuneo-Oscaro, puis Fortuneo-Samsic, puis Arkea-Samsic jusqu’en 2023, puis au groupe hôtelier B&B Hotels ces deux dernières années.
À la veille des championnats de France aux Herbiers et à quelques jours du départ de la Grande Boucle, cette annonce démontre toute la fragilité de l’économie du cyclisme.