La condamnation de Fedcom Media à verser plus de 5 M€ à l’Asvel rappelle la vulnérabilité des clubs face aux partenariats majeurs défaillants. L’affaire illustre les risques financiers et réputationnels d’un contrat non honoré.
Sponsor maillot en 2023-2024, Skweek avait été mis en demeure par le club de Tony Parker après des retards répétés de paiement. Le Tribunal des activités économiques de Paris a condamné Fedcom Media, propriétaire de la plateforme Skweek, à verser 3,327 M€ à l’équipe masculine de l’Asvel et 1,684 M€ à son équipe féminine, assortis de l’exécution provisoire. Le groupe dispose de 15 jours pour faire appel. En cause : un accord estimé à 18 M€, dont seulement 5 M€ ont été réellement versés.
Cette défaillance, combinée aux difficultés de la plateforme OTT (autrefois diffuseur de la Betclic Élite et de l’Euroligue), a fragilisé le modèle financier du club, très dépendant de cette source de revenus.
Un avertissement pour l’ensemble de l’écosystème
L’affaire souligne le risque associé aux partenariats avec des entreprises en forte croissance mais au modèle économique encore instable. Skweek symbolisait l’ambition de nouveaux entrants numériques dans le sport, mais son incapacité à honorer ses engagements a transformé un levier stratégique en vulnérabilité majeure. La Chaîne L’Équipe aurait d’ailleurs enclenché une résiliation similaire.
Pour l’Asvel, l’impact a été immédiat : pression sur la trésorerie, révision des plans sportifs et affaiblissement de sa capacité d’investissement. Pour l’écosystème, le litige rappelle que la valeur d’un contrat ne repose pas seulement sur son montant, mais sur la fiabilité du partenaire et les garanties prévues. Les clubs devront renforcer leurs mécanismes de contrôle et leurs clauses de protection afin d’éviter les effets domino générés par un sponsor défaillant.