Le Comité international olympique (CIO) a l’intention d’assouplir son règlement interdisant aux athlètes d’afficher leurs sponsors personnels pendant la durée des Jeux Olympiques.
Le CIO devrait autoriser la publicité générique non-olympique durant la période des Jeux, ce qui n’était pas autorisé jusqu’à maintenant, selon Mark Adams, le directeur de la communication du CIO, après une réunion du comité exécutif à Rio (Brésil). La règle N.40 de la Charte olympique stipule que sauf autorisation de la commission exécutive du CIO, aucun concurrent, entraîneur, instructeur ou officiel qui participe aux Jeux Olympiques ne doit permettre que sa personne, son nom, son image ou ses performances sportives soient exploités à des fins publicitaires pendant les Jeux Olympiques. Pour un athlète ne respectant pas cette règle, la sanction peut aller jusqu’à l’expulsion des Jeux ou le retrait de médaille. Les entraîneurs et les officiels d’une délégation sont également concernés par l’interdiction.
En assouplissant son règlement, le CIO innove, mais surtout il reprend la main sur une situation qui peut lui échapper. Les athlètes réclament ce changement du règlement depuis longtemps, acquiesce Mark Adams. Ça a été une très longue discussion.
L’interdiction des sponsors personnels, une règle souvent enfreinte
On se souvient que lors des Jeux olympiques de Londres, en 2012, plusieurs athlètes avaient critiqué cette règle ou l’avaient tout simplement enfreint comme Michael Phelps. L’homme aux 18 médailles d’or olympiques, à plusieurs reprises, est sorti de la chambre d’appel avec un casque de musique de la marque Sol Republic alors que le sponsor audio des JO s’appelle Panasonic.
Sans partenariat officiel, de nombreuses marques réussissent à chaque édition à se faire remarquer durant la quinzaine olympique, élevant la technique du ambush marketing, le marketing sauvage, à celle d’un vrai plan de communication. On retrouve le même phénomène lors des Coupes du monde de football, même si les restrictions sont moindres.
La nouvelle doctrine du CIO devrait donc assouplir cette interdiction, même si les détails restent encore inconnus à ce jour. Si le changement doit intervenir, il est soumis à l’approbation lors de la prochaine session du CIO fin juillet à Kuala Lumpur (Malaisie).