L’idée fait son chemin avec plus ou moins de sérieux. Plusieurs détenteurs de droits réfléchissent à la possibilité de sponsoriser le VAR, l’assistance vidéo à l’arbitrage, ou de diffuser des publicités pendant les coupures de match qu’il entraîne.
La MLS, le championnat américain de «soccer», étudie la possibilité de faire sponsoriser les séquences d’arbitrage vidéo. Le vice-président de la MLS en charge du développement économique, Carter Ladd, confie au Sport Business Journal qu’il a des discussions en ce sens avec plusieurs partenaires intéressés. Ce qui veut dire en réalité que la MLS est ouverte à la discussion si une entreprise est intéressée. Ladd donne le mode d’emploi : le nom du sponsor apparaîtrait à l’écran pendant toute l’interruption (parfois très longues…) et pourrait être cité par les commentateurs. Cette saison, un match de MLS sur trois connaît au moins un épisode VAR d’une durée moyenne de trois minutes.
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Un expert consulté par la Financial Times a calculé que le VAR a entraîné 27 minutes de coupure lors de la Coupe du monde 2018 en Russie.
Le monde du football pense que les séquences d’arbitrage vidéo méritent d’être rentabiliser. En mai, le Financial Times relatait que la FIFA avait reçu, et repoussé, des offres de sponsoring du VAR pour ses compétitions. Mythe ou réalité ? Entre les deux sans doute. Interrogé par le quotidien britannique, l’UEFA a assuré de son côté qu’elle n’était pas intéressée. La Liga, en revanche, a indiqué y réfléchir sérieusement. Après tout, le football américain et le cricket, sports hachés par nature, sont coutumiers du fait. D’après le Financial Times, la commercialisation du VAR pourrait générer entre 50 et 100 M£ (entre 58 et 116 M€) de revenus additionnels par grande compétition ! Des estimations optimistes qui demandent à être vérifiés. Comme les interventions du VAR agacent à peu près tout le monde, un partenaire a-t-il intérêt à associer son image à une intervention perçue négativement par le public ?