Le contrat record signé il y a quelques mois par la Ligue nationale nord-américaine de hockey sur glace (NHL) avec MillerCoors et Molson est remis en cause.
Le contrat record signé il y a quelques mois entre la Ligue nationale nord-américaine de hockey-sur-glace (NHL) et Molson Coors est remis en cause. La Cour supérieure de l’Ontario a tranché en faveur des arguments du brasseur rival Labatt, ex-commanditaire de la NHL. Le jugement fait valoir qu’en concluant un accord de 375 millions de dollars, sur sept ans, avec Molson Coors, la NHL a contrevenu à l’accord déjà passé avec Labatt. La cour estime que Labatt et la NHL s’étaient déjà entendus, verbalement, en novembre 2010 sur un accord pour les trois prochaines saisons au Canada.
Président de Molson, Dave Perkson, a décrit cette décision comme une mauvaise surprise et affirmé que la compagnie demeurait résolue à faire tout son possible pour maintenir l’entente en vigueur. Le brasseur canadien et la NHL devraient faire appel.
Labatt a aussi fait valoir avec succès que la NHL n’avait pas seulement l’obligation de négocier, mais de lui soumettre une offre en bonne et due forme. Selon le contrat, Labatt avait 15 jours après la période de négociations exclusive de 60 jours (close le 22 octobre 2010) pour soumettre une offre à la ligue nord-américaine. Celle-ci avait ensuite 10 jours pour faire une contre-offre. Si Labatt n’acceptait pas cette contre-offre, la NHL était libre de négocier avec d’autres brasseries, mais elle ne pouvait pas leur proposer une entente moins avantageuse que la contre-offre soumise à Labatt.
Pour l’instant, la décision interdit à Molson et à la NHL de mettre en application la nouvelle entente qui devait entrer en vigueur le 1er juillet. Sur le territoire canadien et américain.
Le détail qui change tout
A l’origine, la NHL négociait un contrat de commandite aux États-Unis avec MillerCoors. Fin janvier, MillerCoors et Molson indiquent à la ligue être seulement intéressées par une entente les États-Unis… et le Canada. Apprenant la conclusion d’une entente avec Labatt pour le Canada, Molson demande confirmation à la NHL. Celle-ci réfute et accepte d’inscrire au contrat une clause d’indemnisation par la ligue en cas de poursuite.
Le 8 février, la NHL avise Labatt qu’elle met fin aux négociations. Le même jour, elle signe son entente avec Molson, qui sera rendue publique deux semaines plus tard.