Le maillot floqué du nom d’un site de pari en ligne que portaient les joueurs de Lyon mardi à Anderlecht en Ligue des champions contrevenait à la loi belge, ce qui pourrait valoir des poursuites à l’OL.
Selon Marc Callu, un expert de la Commission belge des jeux de hasard, l’Olympique Lyonnais pourrait être poursuivi pénalement : Betclic, son partenaire maillot, est un site de paris en ligne pour lequel la publicité est interdite en Belgique.
Un centre de défense des consommateurs a par ailleurs demandé qu’une information judiciaire soit ouverte par le parquet de Bruxelles pour violation de la loi sur les jeux de hasard.
La confédération européenne de football (UEFA) avait autorisé les Français à porter ces maillots pour les matches européens à l’extérieur jusqu’au 31 décembre. L’Olympique lyonnais ne peut pas évoluer avec ce maillot en France jusqu’au 31 décembre au moins. L’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur l’ouverture des paris en ligne à la concurrence n’est pas prévue avant le 1er janvier 2010.
Thiriez défend la LFP
Nous avons appuyé la demande de Lyon auprès de l’UEFA afin qu’il puisse porter le maillot de son partenaire dans les pays où la loi le permet. L’OM est aussi concerné. Cela concerne tous les grands clubs et on est à leurs côtés. On a demandé au gouvernement de ne pas prendre trop de retards sur l’adoption du texte. Et c’est nous qui sommes intervenus pour que Lyon puisse bénéficier d’une dérogation quand il joue en dehors du territoire français, explique le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez.
Tout le monde a intérêt à respecter la loi pour ne pas mettre le gouvernement en difficulté, ajoute le président de la LFP. Mais maintenant, on veut que cela aille vite. Cela fait des années que nous sommes spoliés de nos droits par la Française des Jeux. Ils font plus de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le football sur lesquels nous ne touchons pas un centime. On était bons républicains parce que c’était un monopole légal. Mais à partir du moment où on libéralise, nos clubs doivent récupérer leurs droits. C’est une question d’équité.
Le calendrier a l’air malheureusement de prendre du retard. On attendait la loi pour janvier, j’ai peur que ce soit dépassé d’après ce qu’a dit Eric Woerth, indique encore Frédéric Thiriez.