Nike a Manchester United et Arsenal, Reebok est sous contrat avec Liverpool, mais jusqu’ici Adidas était plutôt discret dans le Championnat anglais de football. L’équipementier allemand passe à la vitesse supérieur avec un contrat de huit ans passé avec les Londoniens de Chelsea.
Avec Newcastle United, l’équipementier allemand n’avait pas le même impact dans le championnat le plus riche de la planète. La marque aux trois bandes passe à une nouvelle étape en signant un contrat de huit ans, à compter de la saison 2006-2007, avec les Londo-niens de Chelsea. Le club du Russe Roman Abramovich vient de rompre à l’amiable (en versant un dédommagement de 35,2 millions d’euros) le contrat qui le liait avec Umbro jusqu’en 2011.
L’accord passé avec le numéro 2 mondial des articles de sport rapportera environ 145 millions d’euros à Chelsea. Un très bon contrat donc. Mais il reste inférieur à celui que Peter Kenyon, aujourd’hui chez les Blues, avait négocié pour Manchester United en 2000. A l’époque, le directeur exécutif de MU avait obtenu de la part de Nike un contrat sur 15 ans estimé à 303 millions de livres.
Chelsea bat tous les records
Le nouveau contrat passé avec Adidas ne sera pas de trop pour Chelsea. Le club londonien se prépare à annoncer les plus lourdes pertes de l’histoire de la Premier League. A l’issue de la saison 2003-2004, la première de l’ère Roman Abramovich, Chelsea aurait perdu 88 millions de livres, soit 127,4 millions d’euros. La saison précédente, Cheslea avait déjà perdu 26,5 millions de livres (38,3 millions d’euros). Ce qui n’a pas empêché la prise de contrôle en juillet 2003 d’Abramovich pour 140 millions de livres. Le milliardaire russe s’est immédiatement lancé dans une course à l’armement en dépensant 175 millions de livres (253 millions d’euros) en achat de joueurs. Les Londoniens doivent amortir 42,5 millions de livres de transfert par an et absorber une masse salariale de 115 millions de livres (166 millions d’euros). Le directeur exécutif de Chelsea, Peter Kenyon, estime que le club va cesser ses dépenses faramineuses. Il y a deux ans, on nous voyait comme une rue pavée d’or, a déclaré Kenyon. C’est terminé. Chelsea est désormais géré convenablement, comme une entreprise classique. Au niveau des recettes, Chelsea a encaissé plus de 40 millions de livres de son parcours en Ligue des champions (demi-finaliste) et de sa deuxième place en championnat. Au total, le chiffre d’affaires de Chelsea serait de 140 millions de livres.