C’était une première au Stade de France. À l’occasion du dernier France – Écosse, le 15 mars dernier, la Fédération française de rugby (FFR) et le Groupe Apicil ont inauguré une « Sensory Room », un espace apaisant pour les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme.
Néo-partenaire majeur de la FFR, le Groupe Apicil (3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 51.000 clients et 1,8 million d’assurés) applique sa volonté affichée « de contribuer à un rugby toujours plus inclusif et performant ». « Le rugby met en avant l’importance du collectif tout en reconnaissant les talents individuels, ce qui s’inscrit parfaitement dans notre démarche en faveur de la diversité et du travail en équipe, où chacun a sa place », soulignait Philippe Barret, Directeur Général du Groupe Apicil, pour présenter l’association avec le rugby français. « Ce partenariat dépasse largement le cadre du simple sponsoring, il nous donne l’opportunité de poursuivre ce que nous avons accompli dans la voile, tout en renforçant notre impact sociétal grâce au sport. Il incarne aussi un engagement porteur de sens pour notre Groupe. »
Immédiatement, le numéro 3 des groupes paritaires de protection sociale a ciblé les personnes à mobilité réduite (PMR) et les personnes en situation de handicap (PSH) afin de leur rendre la vie plus facile pour accéder au stade.En début d’année, Apicil avait évoqué des initiatives à venir avec la mise en place de services dédiés, couvrant tout le parcours « client » en amont. Illustration avec le dernier match du XV de France lors du Tournoi des Six Nations.Avec Autistes sans Frontières, une « Sensory Room » a été installée au Stade de France. Un dispositif inédit pour les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). Les TSA entraînent souvent une hypersensibilité aux bruits, à la lumière et aux foules. Bref, tout ce qui caractérise l’expérience stade. Pour rompre l’isolement des personnes atteintes de TSA, un espace adapté a été aménagé au Stade de France pour la rencontre du 15 mars dernier. Cette loge, repensée comme un espace sensoriel sécurisé, a permis à six adolescents autistes, accompagnés d’un proche, de suivre le match au stade. Dotée d’une vue sur le terrain et de places en tribune, l’espace sensoriel comprend deux zones : un espace classique avec table et banquette, et un « coin cocon » équipé de poufs à billes, rideaux occultants, casques anti-bruit, fidgets (terme anglais pour désigner des objets variés de petite taille pour se détendre ou se concentrer, ndlr) et tapis lestés, favorisant le calme et le confort. Lors du match, un accompagnement personnalisé, de la commande de billets à l’accueil prioritaire, a également été testé avec l’aide de volontaires.
Vers une généralisation de l’expérience
Fort de l’expérience, le dispositif a été déployé ensuite au stade Marcel-Deflandre à La Rochelle (Charente-Maritime) pour le XV de France féminin à l’occasion du premier match du Tournoi des Six Nations Féminin. « Ce dispositif innovant rend les matchs de nos XV de France Masculin et Féminin accessibles aux personnes avec des troubles du spectre autistique. Notre objectif est simple et ambitieux : faire du rugby un sport réellement inclusif, vécu intensément dans un nombre toujours plus grand de stades », souligne Florian Grill, président de la FFR. Ce projet s’inscrit dans la stratégie RSE de la FFR et d’Apicil avec l’ambition de le pérenniser au Stade de France et de l’étendre à d’autres enceintes. « L’objectif pour nous est assez simple, c’est de pouvoir dupliquer cette initiative dans d’autres événements, dans d’autres stades, dans d’autres compétitions, puisqu’effectivement ce sont des endroits qui sont assez peu répandus en France », précise Philippe Hassel, Directeur de la communication du groupe Apicil.