Durant les derniers Championnats du monde de natation, organisés à Dubaï, World Aquatics a organisé un forum sur la santé mentale et le bien-être de ses athlètes. Avant la Coupe du monde de rugby organisée en France à l’automne dernier, World Rugby a chargé la société Signify Group de protéger les officiels de match et les joueurs des risques d’abus en ligne avec une surveillance en temps réel, tout au long du tournoi, des données sur des plateformes cibles, dont X – anciennement Twitter – et Instagram, dans plus de 30 langues, y compris les images et les emojis. Il était également prévu un signalement quotidien des contenus et des comptes abusifs aux plateformes, le retrait rapide des contenus abusifs et la sanction des détenteurs de comptes, ou encore la fourniture des preuves aux fédérations nationales pour qu’elles bannissent les individus des événements nationaux et internationaux de rugby. Deux exemples parmi tant d’autres pour illustrer une problématique de plus en plus prégnante dans le sport de haut niveau. Les partenaires s’emparent aussi du sujet. Allianz aborde le sujet du cyberharcèlement avec les huit athlètes de la Team Allianz lors d’une campagne choc.
Tout le monde n’a pas fait attention. Mais le 6 février dernier a eu lieu le « Safer Internet Day ». Une journée internationale de prévention pour encourager les comportements numériques responsables. Pour l’occasion, Allianz France a souhaité nous sensibiliser à la cause au travers d’une campagne orchestrée par l’agence Ogilvy Paris. Ainsi, « Le revers de la médaille » mettait en lumière les témoignages des huit athlètes de la Team Allianz*. Tous ont été confrontés au cyberharcèlement dans leur vie. Les propos tenus par les sportifs, gravés au dos de leurs médailles, étaient exposés sur le parvis de l’Hôtel de ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), siège du Stade de France, du Centre aquatique olympique (CAO) et d’une partie du village olympique des athlètes de Paris 2024. Florilège des messages haineux : « Agbegnenou ? Son nom est une insulte à la France » ; « Surfeuse professionnelle… au cul professionnel » ou encore « le handisport c’est d’une laideur libérale ». Pour Allianz, cette communication vise à valoriser ses offres de protection juridique et d’accompagnement psychologique inclus dans ses contrats d’assurance et de prévoyance.
La campagne est déclinée sur le compte Instagram dédié au sport Le Vestiaire Allianz et relayée par les influenceuses Manon Lanza, Chloé Bidault, alias The Ginger Chloé, et Anissa Maille, alias 6nissa. Par ailleurs, les athlètes Carlota Dudek et Typhaine Soldé évoquent leur expérience en matière de cyberharcèlement. Ces témoignages face caméra sont l’occasion de les faire réagir à des commentaires du grand public sur le sujet recueillis par micro-trottoir. Ces vidéos seront diffusées sur le compte Le Vestiaire Allianz au mois de mars.

Selon une étude Ipsos, « Cyberviolence et cyberharcèlement : le vécu des victimes », plus de 4 Français sur 10 déclarent avoir été victimes de cyberviolences. Le phénomène touche en particulier les 18-24 ans, qui sont 87% à avoir subi du cyberharcèlement. Mais aussi les personnes LGBTQIA+ (85%), les personnes racisées (71%) et les femmes de moins de 35 ans (65%). Quant aux sportifs, si leurs moments de gloire sont connus de tous, les injures et le harcèlement qu’ils subissent au cours de leur carrière le sont moins !
« Les sportifs sont souvent la cible de harcèlement et d’insultes en tout genre sur les réseaux sociaux, souligne Christophe Dépont, directeur Marque, Publicité, Réseaux sociaux et Partenariats d’Allianz France. Ce qui représente le revers de leurs succès sportifs. Ces athlètes sont pourtant des « role models » pour la population. Avec cette campagne, les dévoiler vulnérables face au cyberharcèlement interpelle et permet de tisser un lien de confiance avec le public. À quelques mois de Paris 2024, Allianz France explore ainsi un habile passage de relais de l’athlète à la personne à travers un sujet sociétal de plus en plus préoccupant, qui touche malheureusement de plus en plus d’individus. »
*Clarisse Agbégnénou (judo), Antoine Adelisse (ski freestyle), Oscar Burnham (para ski alpin), Carlota Dudek (breaking), Michaël Jérémiasz (tennis en fauteuil), Juliette Lacome (surf), Loïc Piétri (judo), Typhaine Soldé (athlétisme handisport).