Spécialiste du ski de bosses, Sacha Theocharis (31 ans) a participé aux Jeux olympiques de Pékin (11e). Néo-diplômé en Executive Master Management Général avec l’emlyon, il revient pour nous sur son parcours d’étudiant et de sportif de haut niveau, prêt à se lancer dans la « vie active ». Entretien.
Propos recueillis par Jimmy Abou Akl
Vous êtes membre de l’équipe de France de ski de bosses depuis 2009. Qu’est-ce qui vous a poussé à marier vos études et votre carrière de sportif de haut niveau ?
Le sport de haut niveau est une parenthèse dans une vie d’homme. Surtout à haut niveau. Si tu n’as pas de résultat, tu peux rapidement être mis de côté. De plus, le ski de bosses est un sport assez dangereux, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Le ski est ma passion, mais à un moment donné, la vraie vie va commencer. Donc il est important d’être armé pour s’assurer un avenir professionnel plus serein.
Vous avez choisi de suivre votre cursus avec l’emlyon. Qu’est-ce qui vous a attiré ?
Choisir l’emlyon était une fierté car je suis Lyonnais. J’ai commencé en septembre 2014 et terminé en avril 2021. J’y ai trouvé une réelle différence avec le DUT que j’ai fait précédemment. J’ai apprécié l’adaptabilité du programme (Master de General Management). C’est un programme global donc intéressant pour un profil comme le mien. Il m’ouvre un panel d’options. Je sais que le programme existe désormais en 100% distanciel et facilite donc encore plus la possibilité de suivre un programme de formation en parallèle de sa carrière sportive. Mais moi, j’ai apprécié de venir «en cours», même si je faisais des sessions de trois jours très intenses.
Les impératifs d’un athlète de haut-niveau ne se marient pas nécessairement avec la vie étudiante…
Justement, j’ai choisi l’emlyon aussi, et surtout, pour l’adaptabilité du cursus. Je devais valider 15 modules sur une année, et pour chacun j’avais le choix entre 4 et 5 dates. Ça me permettait de caler ces dates lorsque j’avais des périodes plus creuses sportivement. Je bénéficiais d’un emploi du temps aménagé qui me permettait de pratiquer le ski en priorité, tout en ayant le temps en parallèle pour étudier. Il ne faut pas se mentir. Il arrive de devoir combiner les deux en enchaînant les heures de salle et 8 heures de cours dans une même journée. Mais le rythme me convenait. J’étais ravi car cela m’a permis de goûter à la vie étudiante et de couper avec ma routine d’entraînement.
Pour ceux qui hésitent à suivre le même parcours, que leur diriez vous pour les rassurer ?
Il ne faut pas avoir peur de se lancer. S’inscrire dans un tel schéma permet d’avoir une sécurité et une ouverture pour l’avenir. Suivre un cursus d’études apporte énormément de choses pour un sportif de haut niveau.
Quel parallèle pouvez-vous faire entre votre pratique sportive et votre vie étudiante ?
Désormais, la plupart des sportifs de haut niveau sont associés à des partenaires ou ont un pied dans le monde de l’entrepreneuriat, via notamment des sociétés personnelles. On a plus ou moins ce côté « commercial ». Je pense que les études permettent de le renforcer. En outre, elles sont dans la continuité du schéma d’un sportif de haut niveau : suivre une méthode de travail, respecter les contraintes et être prêt pour le jour J… Enfin, je me répète, suivre des études permet de « s’aérer la tête ». C’est très important pour l’équilibre.
Désormais, vous entamez une nouvelle carrière. Quelles sont vos aspirations pour l’après-ski ?
Ce que j’aime dans le ski, c’est d’être livré à moi-même, de prendre mes propres décisions et me fixer mes objectifs. Donc je pense avoir un esprit plus entreprenant que mécanique. On dit souvent qu’après une carrière de sportif de haut niveau, beaucoup d’opportunités s’offrent à vous. Donc j’espère que cela se vérifiera et que je vais avoir l’embarras du choix ! Au-delà du business, je m’intéresse au domaine de l’immobilier, en particulier celui de la construction. Cela représente des challenges à relever comme respecter son budget, se fixer des objectifs. Cela requiert de la méthode. Si j’avais un vœu à faire, ce serait de conserver un pied dans le ski, par exemple dans l’encadrement d’une équipe, tout en me lançant dans des projets immobiliers, ce serait le mix parfait !
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Mickaël ROMEZY
Directeur Sport Makers emlyon business school
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