Trop, c’est trop ! Pour les diffuseurs des rencontres sportives, les montants des droits de retransmissions sont devenus exorbitants. Comme le proclame un proverbe bien connu des milieux boursiers les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, le président de TF1, Patrick Lelay, estime qu’un plafond a été atteint en matière de Droits TV. A l’instar de la purge qui dure maintenant depuis un an en bourse sur les valeurs de la nouvelle économie, nombreux sont ceux qui s’attendent à un retour de balancier. Pour preuve, les droits de retransmission de la prochaine Coupe du Monde de football au Japon et en Corée n’ont toujours pas été acquis par une chaîne française. Il est vrai que le Groupe Kirch réclame 1 MdF (152 M) pour la France ! Difficile de rentabiliser l’investissement compte-tenu du décalage horaire.
Il faut dire que l’expérience de Sydney est encore dans les mémoires. France Télévision, qui a déboursé 290 MF pour les Jeux Olympiques a certes, réalisé d’excellents scores d’audiences mais n’a pas, loin s’en faut, rentabilisé l’investissement. Le mot d’ordre est lâché : rentabilisation. C’est bien ce que cherchent à faire Canal + et RTL. En rapprochant leurs filiales de droits sportifs (Sport + pour l’un et UFA Sport pour l’autre), les deux groupes espèrent mieux maîtriser les coûts.
Intention louable, mais est-elle réalisable ? Produit d’appel par excellence, le sport est incontournable sur une grille des programmes. Ainsi, Canal + n’a pas hésité à doubler la mise (1,6 MdF/244 M) pour conserver le championnat de France de Division 1 en 1999.