Le groupe Amaury étudie une ouverture du capital du journal Le Parisien sous la forme d’un adossement partiel. Soit une prise de participation minoritaire dans le journal. L’Equipe et ASO ne sont pas concernés.
Le groupe de presse présidé par Marie-Odile Amaury affirme être engagé dans une étude stratégique avec l’assistance de la banque Rothschild. Cette réflexion concerne à la fois les actifs et activités actuels du groupe et la définition de nouveaux secteurs porteurs dans les dix prochaines années. Un soin particulier est appliqué à la recherche d’alliances dans les nouveaux médias ou à la création de produits nouveaux (par exemple, les paris en ligne). Le groupe précise cependant que la famille Amaury entend garder le contrôle majoritaire de son groupe et que L’Equipe et ASO (Amaury sport organisation, qui organise notamment le Tour de France) ne sont pas concernés par cette étude. Nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires en presse quotidienne. Or vous ne pouvez pas avoir 80% éternellement dans des marchés non porteurs si vous voulez assurer votre pérennité, indique Martin Desprez, directeur général délégué du groupe Amaury, dans La Correspondance de la presse.
Un rééquilibrage dans le sport et le numérique
Malgré une nouvelle formule lancée en janvier, les ventes du Parisien sont en baisse de 2,3% sur les quatre premiers mois de l’année, et celles d’Aujourd’hui en France, sa déclinaison nationale, de 6%. Le groupe, qui ne publie pas ses comptes, affirme que Le Parisien-Aujourd’hui en France a atteint l’équilibre d’exploitation en 2008 et 2009 malgré la crise publicitaire.
Le groupe Amaury souhaite se rééquilibrer dans le sport et le numérique, des marchés qui nous intéressent, insiste le directeur général délégué. Mais nous n’avons pas une stratégie tout-sport, ajoute-t-il.
Cette annonce intervient alors que la presse écrite en France est en pleine mutation. Le Monde doit procéder à une recapitalisation, tandis que le quotidien économique La Tribune vient d’être cédé pour 1 euro symbolique. Le groupe Lagardère, qui possède 25 % du groupe Amaury, vient d’exprimer son désir de sortir du capital et rassemble lui aussi ses activités sportives dans une entité baptisée Lagardère Unlimited. Son ambition est d’en faire le leader mondial du marché d’ici à cinq ans.