Sur fond de guerre des chaînes, Canal + et France Télévisions ne sont pas parvenues à se mettre d’accord sur le partage de la retransmission du Championnat d’Europe de basket-ball 2003.
Canal + avait acquis les droits de retransmission de l’Euro de basket-ball dans un package comprenant également les Championnats d’Europe de handball et certaines épreuves de la Coupe du monde de ski. Peu avant le début de l’Euro, Canal + propose aux autres chaînes d’acheter la demi-finale et la finale dans le cas où la France se qualifierait. Seule France Télévisions répond à cet appel d’offres. La chaîne propose 45.000 euros pour la demi-finale et 80.000 euros pour la finale en cas de qualification des Bleus. Mais Canal +, qui a déboursé 600.000 euros pour l’épreuve, attend au moins 200.000 euros pour la demi-finale et 300.000 euros pour la finale. Tout en exigeant une avance de 15%, non remboursable, dans le cas où la France ne se qualifierait pas. France Télévisions revoit son offre à la hausse : 100.000 euros pour la demi-finale et 200.000 euros pour la finale. Dans les colonnes du journal L’Equipe, Frédéric Chévit, le directeur des sports de France télévisions, met alors la pression sur la chaîne cryptée : Si la France se qualifie, ils porteront la responsabilité d’avoir privé les Français d’un spectacle qui les aurait intéressés. Canal + reste insensible et refuse même de négocier avec la Fédération française (FFBB) qui se propose de racheter les droits de ces deux rencontres.
En fin de compte, Canal +, qui est en procès avec TPS et la FFBB concernant l’attribution des droits du Championnat de Pro A, a diffusé la demi-finale. Le service public a économisé au bas mot plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Fin du contrat avec Sportfive
La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) a annoncé qu’elle vendrait elle-même, à partir de 2005, les droits de retransmissions de ses compétitions. Le contrat qui la lie à Sportfive jusqu’en décembre 2004 ne sera pas renouvelé.