Le CSA livre le bilan de l’exercice 2003 des chaînes du câble et du satellite. Avec un chiffre d’affaires de 116 millions d’euros, le sport constitue la 2e plus importante ressource financière pour ces chaînes derrière le cinéma (174,2 millions d’euros).
En dix ans, le chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur des chaînes thématiques a été multiplié par près de 8, annonce le Conseil supérieur de l’audivisuel (CSA). Il était de 106,7 millions d’euros et s’établit à 893,6 millions d’euros en 2003. Ce chiffre d’affaires est en progression de 5% par rapport à l’année précédente (2002). Ce montant représente 13% du chiffre d’affaires total du secteur télévision (7 020 millions d’euros, +2%) contre 12% en 2002. Il est possible d’expliquer l’augmentation enregistrée en 2003 par la progression du parc d’abonnés, notamment du câble numérique, qui, mécaniquement, augmente le chiffre d’affaires, ainsi que par l’amélioration de la conjoncture publicitaire. L’analyse des ressources des chaînes, classées par thématique, démontre la bonne santé du secteur sport et fait apparaître d’importantes disparités. Le chiffre d’affaires moyen du secteur cinéma reste très largement en tête avec 174,2 millions d’euros. Il devance le sport, bon deuxième avec 116 millions d’euros (soit 10 millions de plus que le chiffre d’affaires de l’ensemble des chaînes thématiques en 1993), devant la jeunesse (108,2 millions d’euros), la fiction (82,9 millions d’euros) et l’information (79,6 millions d’euros).
Bon chiffre d’affaires pour le sport, mais la rentabilité se fait attendre…
Sur les treize thématiques, six se partagent 70% du chiffre d’affaires total du secteur. Le chiffre d’affaires moyen des chaînes par genre est relativement dispersé (voir tableau) et dépend fortement du nombre de chaînes appartenant à une thématique donnée (7 pour le sport). Les chaînes de paiement à la séance et d’information affichent un chiffre d’affaires nettement supérieur à celui des autres thématiques, mais sont également très déficitaires. Viennent ensuite les chaînes de sport, les généralistes, le cinéma, la jeunesse, le téléachat, les chaînes de découverte, la musique, les chaînes de services, l’art de vivre et, enfin, les chaînes confessionnelles et communautaires. Le CSA relève que seules quatre thématiques avaient un résultat net positif en 2003 (jeunesse, fiction, téléachat et art de vivre), les autres accusant toujours un déficit. Le sport, notamment, enregistrait l’année dernière un résultat net de -26,7 millions d’euros, le plaçant dans le trio de tête des genres les moins rentables derrière les généralistes et mini-généralistes (-28,6 millions d’euros) et devant l’information (-26,3 millions d’euros).
Le CSA signale par ailleurs une légère progression des ressources liées à la publicité par rapport à 2002 (+ 8%). Le chiffre d’affaires publicitaire des chaînes de complément a atteint 118 millions d’euros en 2003, soit 13% du chiffre d’affaires global du secteur. Eurosport fait partie des dix chaînes sur lesquelles les annonceurs ont le plus investi en 2003 avec LCI, Paris Première, TF6, MCM, Téva, Canal J, TMC, Jimmy et Série Club.
* Equidia, Eurosport France, Infosport, L’Equipe TV, Motors TV, OMTV, Sport +
Genre Chaînes CA Moyenne
Cinéma 13 174,2 13,4
Jeunesse 10 108,2 10,8
Musique 9 46,5 5,2
Documentaire 8 52,3 7,5
Sport 7(*) 116 16,6
Fiction 6 82,9 13,8
Généralistes/mini-généralistes 5 72,5 14,5
Services 4 10 2,5
Confessionnelles/communautaires 4 1,8 0,4
Information 3 79,6 26,5
Paiement/séance 2 61 30,5
Téléachat 2 22,9 11,5
Art-de-vivre 2 6,8 3,4