L’écurie de Formule 1 Alfa Romeo (en réalité Sauber) annonce un changement de sponsor-titre avec l’arrivée de Stake. En suivant la jurisprudence « Atalanta Bergame / beIN Sports », à cause de la présence du sponsor Plus 500, ce nouveau partenaire risque de poser des problèmes lors de la diffusion en France des Grands Prix.
Sauber/Alfa Romeo annonce, avec l’arrivée de Stake, la conclusion d’un « contrat record » pour l’écurie, signé pour « plusieurs années ». L’équipe devient officiellement « Alfa Romeo F1 Team Stake ». La société n’est pas totalement inconnue des amateurs de sport. Stake investit massivement dans le marketing sportif dans différents pays en misant sur les disciplines les plus populaires. En Angleterre, Stake est depuis le début de la saison le principal sponsor d’Everton en Premier League. L’accord avec Alfa Romeo est le dernier en date.
Casinos en ligne et cryptomonnaie
Mais que fait Stake exactement ? C’est un joli pot-pourri d’activités qui mêle à la fois les paris en ligne, le casino et la cryptomonnaie. Les casinos en ligne étant interdits en France, Stake l’est aussi sur le territoire. L’accès à Stake.com est bloqué pour les internautes français. En revanche, la diffusion de la marque était « tolérée » lors de la diffusion d’événement en direct comme c’est le cas avec la Premier League sur Canal+. Mais depuis la décision d’interdire à beIN Sports la retransmission des rencontres de l’Atlanta Bergame sur injonction de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), il paraît raisonnable de penser que d’autres cas se présentent à l’avenir.
En devenant sponsor-titre de l’écurie Alfa Romeo, la société s’expose un peu plus encore. Les autorités françaises vont-elles autoriser de la publicité pour un site illégal sur le territoire ? Il y a une nuance tout de même. Dans le cas de Plus500, le sponsor de l’Atalanta, il ne s’agit pas de casino, mais de « services d’investissement portant sur les contrats financiers risqués ». Mais Stake n’en reste pas moins interdit en France. L’écurie de F1 va-t-elle devoir se passer de son sponsor en fonction du lieu des Grands Prix ? Sur ce point, la question est réglée pour la France qui n’a plus de Grand Prix au calendrier…
Troisième écurie en cinq saisons pour Orlen
L’arrivée de Stake chez Alfa Romeo a lieu en concomitance avec le départ de Polski Koncern Naftowy Orlen (société de raffinage pétrolier et distribution de carburant) vers AlphaTauri (ex-Toro Rosso). PKN Orlen débarque en Formule 1 en 2019 chez Williams, tout en plaçant Robert Kubica en pilote de test. Le Polonais parti chez Alfa Romeo, Orlen a suivi jusqu’à donner son nom à l’écurie. Mais, pour 2023, Alfa Romeo a récupéré un sponsor titre sulfureux. Orlen a donc dû trouver refuge ailleurs. Chez AlphaTauri, l’écurie soeur de Red Bull. Auprès de l’équipe italienne, Orlen est désormais « principal partner ». « La marque Orlen sera présente sur de multiples endroits de premier plan sur l’AT04 bientôt dévoilée, ce qui inclut l’aileron arrière, de même que sur les combinaisons des pilotes ».