Le conflit entre les groupes de supporters et la direction de l’Olympique de Marseille continue de faire beaucoup parler. Il prend même une tournure étonnante. Alors que les associations de supporters ont programmé une conférence de presse vendredi, La Provence publie une tribune de personnalités pour définir ce qu’est l’OM et ce qu’il n’est pas : un simple club de football. Roxana Maracineanu annonce un rendez-vous avec le président du club Jacques-Henri Eyraud.
L’annonce du projet « Agora OM » par le club olympien a mis le feu aux poudres. Après les incidents de La Commanderie, la consultation ayant pour but de « réinventer le supportérisme » a fini de rompre le mince lien qui existait entre les associations de supporters du club et sa direction. D’autant que la même direction a envoyé dans la foulée un mail aux groupes de supporters, accompagnée d’une mise en demeure, en les informant de son intention de rompre la convention qui les lie au sujet de la campagne d’abonnement.
Alors que les élus locaux apportent leur soutien aux associations de supporters, les appels à la démission de Jacques-Henri Eyraud se multiplient. Il est accompagné d’un mouvement de boycott du merchandising des produits OM, de ses sponsors et par un appel au désabonnement des réseaux sociaux du club. Ce vendredi, le quotidien La Provence publie un dossier intitulé « La révolte », consacré à la rupture entre les supporters et la direction de l’OM. Y figurent de nombreuses personnalités. À l’initiative de l’universitaire Médéric Gasquet-Cyrus et de l’ancien journaliste sportif Patrick Fancello, ils cosignent un long manifeste, « L’OM ne tient pas dans un club de foot » qui en dit sur le long sur le fossé existant entre la direction prise par le club et ses fans. Les groupes de supporters ont prévu de donner une conférence de presse commune vendredi.
Interrogée sur France Info sur la tournure des événements pris à Marseille, Roxana Maracineanu annonce un rendez-vous téléphonique avec Jacques-Henri Eyraud dans la journée. « Les supporters étaient là avant que les dirigeants de Marseille ne soient là, a affirmé la ministre chargée des Sports. Ils seront encore là pendant des années, et il faut les respecter. Il faut aussi les associer, trouver des terrains d’entente et de discussions et pourquoi pas les impliquer à la gouvernance du club. C’est-à-dire pouvoir donner leur avis au moment des prises de décisions sur des joueurs ou des entraîneurs. »