Le groupe français de luxe et de distribution PPR crée une nouvelle division, autour de sa marque Puma, qui sera à terme plus importante que ses activités dans le luxe, et qui sera dirigée par le patron de sa filiale Puma, Jochen Zeitz.
Nous nous concentrons maintenant sur la croissance ciblée dans les années à venir de nos investissements dans le sport et le lifestyle, avec Puma comme marque pilier, indique le patron de PPR, François-Henri Pinault.
Cette nouvelle orientation était dans l’air du temps depuis plusieurs mois (voir La Lettre du Sport n°570). PPR cherchant à céder une partie des activités de distribution, très françaises (Conforama, FNAC). J’ai l’intention de transformer les activités de distribution en quelque chose de plus international, avec des marques mondiales fortes, et de construire un portefeuille de marques complémentaires autour de Puma, assure François-Henri Pinault. Mais je ne ferai pas de grosse acquisition avant d’avoir vendu une ou deux de mes marques de distribution, a précisé le patron du groupe français.
A terme, la division sport et lifestyle dégagera plus de chiffre d’affaires que le luxe, où, autour de Gucci, Yves Saint Laurent ou encore Stella McCartney, PPR a réalisé en 2009 quelque 3,4 milliards d’euros de ventes, un cinquième de son chiffre d’affaires total. La marque Puma elle-même sera de taille très importante, et si on ajoute une ou deux acquisitions, on peut facilement dépasser le luxe, estime M. Pinault, ne précisant toutefois pas quelle échéance il avait en tête.
La marque au félin va parallèlement passer d’une AG, la société anonyme allemande, à une société européenne, et se chercher un nouveau directeur général pour mener les opérations au jour le jour, Jochen Zeitz, en poste depuis 17 ans, devenant président-directeur général. Le manger allemand avait pris les rênes de Puma en 1993 à 30 ans. La stratégie de croissance pour la marque d’Herzogenaurach sera détaillée dans une semaine. Jochen Zeitz a indiqué que des acquisitions pourraient compléter la croissance organique, pour parvenir d’ici à 2015 à faire passer le chiffre d’affaires de 2,5 à au moins 4 milliards d’euros.