L’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) constate une baisse du volume des paris sportifs en ligne en France au cours des deux premiers mois de l’année 2011. L’Arjel remarque également que les paris sportifs décrochent par rapport aux paris hippiques.
S’exprimant devant la commission des finances du Sénat, Jean-François Vilotte, président de l’Arjel, a précisé que le montant des mises des paris sportifs s’était élevé à 93 millions d’euros entre le 1er janvier et le 20 février 2011, contre 144 millions d’euros pour les paris hippiques. Jusqu’ici, la parité était plutôt de mise. Entre le 8 juin 2010, date de l’ouverture des jeux d’argent en ligne en France, et le 31 décembre 2010, les mises pour les paris sportifs avaient atteint 448 millions d’euros, contre 452 millions d’euros pour les paris hippiques.
2,1 millions de comptes actifs
Durant cette période, 5,1 milliards d’euros de mises ont été enregistrés pour l’ensemble des jeux en ligne (paris sportifs et hippiques, poker), dont plus de quatre milliards pour le seul poker. L’Arjel a recensé 3 millions de comptes ouverts au total par les joueurs, dont 2,1 millions de comptes actifs. Détail qui n’en est pas un : le football ne génère que 51% des mises pour les paris sportifs. Les Ligue 1 et 2 n’en suscitant qu’un quart.
Le poker seul gagnant en 2011
Tous les opérateurs ont perdu de l’argent en 2010 même si ces derniers l’avaient prévu, précise Jean-François Vilotte, expliquant ces pertes par le montant de leurs dépenses de marketing, de publicité et de bonus (les opérateurs accordent aux nouveaux joueurs de bons de plusieurs dizaines d’euros pour les attirer). En 2010, ces dépenses se sont élevées à 214 millions d’euros, dont 74 millions pour les paris sportifs, soit 94 % de leur produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises et les gains des joueurs).
Si la tendance devait continuer ainsi, des mouvements de concentration devraient se produire plus rapidement que prévu. Sur les 48 agréments délivrés par l’Arjel, 15 concernent les paris sportifs et 8 les paris hippiques. Les opérateurs sont donc plus nombreux sur un marché qui se rétrécit. Et ce, alors que l’année 2011 est pauvre en événements sportifs susceptibles de relancer l’intérêt des parieurs. Selon le président de l’Arjel, seule l’activité poker en ligne devrait être positive en 2011.