On assiste à de grandes manoeuvres dans le monde des jeux en ligne. Tandis que la Française des Jeux renforce son dispositif dans les paris sportifs via l’acquisition de son partenaire technique britannique LVS, le Pari mutuel urbain (PMU) annonce son arrivée dans le poker en ligne, via un accord avec le Britannique PartyGaming.
L’accord passé avec le Pari mutuel urbain (PMU) est non exclusif. Il permet à PartyGaming d’opérer en France sous ses propres couleurs dans l’hypothèse où le britannique obtiendrait l’agrément. Rappelons que le groupe de jeux en ligne avait conclu un accord de reprise de l’américain WPT Enterprises Inc., plus connu sous le nom de World Poker Tour, pour 12,3 millions de dollars l’année dernière. En 2009, les activités de PartyGaming ont généré un chiffre d’affaires de 446,2 millions de dollars et un EBITDA de 135 millions de dollars.
Quant à l’opérateur de paris hippiques, qui a décidé de devenir un acteur global dans les paris et jeux en ligne dans le cadre la libéralisation du secteur, il a déjà noué une alliance, exclusive celle-ci, de cinq ans avec le numéro un irlandais Paddy Power afin de se lancer dans les paris sportifs.
La FDJ veut être un opérateur intégré
Le PMU est déjà le premier opérateur de paris en ligne en France, grâce au courses hippiques, avec 660 millions d’euros et quelques centaines de milliers de clients fidélisés. Le GIE (Groupement d’Intérêt Economique réunissant 51 Sociétés de Courses) ambitionne de faire plus de 100 millions d’euros en paris sportifs si l’autorisation de démarrer les activités est effective pour la Coupe du monde de football.
Après avoir annoncé différents partenariats (avec la Ligue de football professionnel, Orange ou Yahoo! par exemple), la Française des Jeux continue également de renforcer son dispositif avant l’ouverture du marché des paris en ligne. La FDJ opère une acquisition stratégique avec la reprise du Britannique LVS, spécialiste des plates-formes de prise de paris. Un fournisseur de la FDJ puisque LVS a participé fin 2009 au lancement des nouvelles offres de paris de l’opérateur français avec ParionsWeb, mais également dans son réseau de détaillants (ParionsSport).
Avec cette acquisition, la Française des Jeux fait le pari d’être un opérateur intégré, combinant le marketing, le commercial et le savoir-faire technique.
Ma conviction c’est qu’à deux ans, il restera quatre ou cinq acteurs principaux, prédisait Philippe Germond, PDG du PMU, en janvier. Ca va faire peut-être comme les annuaires téléphoniques : beaucoup de candidats au départ, très peu à l’arrivée et un, deux ou trois acteurs qui seront les grands acteurs du marché. Si on considère que le PMU et la Française des Jeux devraient faire partie des deux ou trois acteurs qui seront les grands acteurs du marché, cela ne laisse que peu de place aux autres.