Une nouvelle édition du Dakar (4-17 janvier 2015) va s’élancer de Buenos Aires (Argentine). Depuis son installation en Amérique du Sud, le rallye ne connaît pas vraiment la crise, jusqu’au retour de Peugeot après 25 ans d’absence.
Participer au Dakar coûte entre 15 000 et 40 000 euros au minimum. Les 665 participants représentent une part importante des recettes de la course pour son organisateur, Amaury Sport Organisation (ASO). Compétition à caractère professionnel et amateur, le Dakar repose en grande partie sur ces concurrents de la seconde catégorie, soit deux tiers des engagés, et avant tout les motards en solitaire. Pour eux, la passion se chiffre en plusieurs dizaines de milliers d’euros. Une fois inscrit, il faut une machine. Quelque 25 000 euros pour un engin de course adapté à l’épreuve. Ceux qui louent une assistance technique et mécanique doivent débourser quelque 20 à 30 000 euros supplémentaires. Les sponsors sont les bienvenus. ASO conseille d’ailleurs les pilotes amateurs dans leurs recherches de partenaires. Pour participer avec un quad, le coût est sensiblement le même. Mais le passage de la moto à l’auto équivaut à un doublement du budget estimé. L’inscription, d’abord, passe alors à 25 000 euros pour chaque voiture, pilote et co-pilote compris (11 000 euros chacun). L’acquisition du véhicule fait exploser la banque. Une voiture préparée et mise aux normes techniques par un spécialiste, louée avec assistance dans la majorité des cas, et ce sont 100 000 euros qu’il faut financer. Si certains se risquent à faire l’acquisition du véhicule chez un constructeur, il faudra dans ce cas débourser plus de 350 000 euros. Si certains se risquent à faire l’acquisition du véhicule chez un constructeur, il faudra dans ce cas débourser plus de 350 000 euros. Et si vous n’avez pas les moyens pour participer au Dakar, sachez tout de même que vous pouvez toujours parier gratuitement sur la compétition.
Un impact économique de 150 millions de dollars pour lArgentine
Le budget de l’épreuve est jalousement gardé. Mais on sait que l’accueillir n’est pas gratuit. Tous les pays sud-américains situés sur le passage de la course (ils sont trois cette année avec l’Argentine, le Chili et la Bolivie) doivent s’acquitter d’une participation estimée entre 4 et 6 millions de dollars. Prohibitif ? Comme lors de l’édition 2014 (en 2013, c’était l’organisation qui avait refusé sa candidature), le Dakar 2015 ne traversera pas le Pérou. Son gouvernement a refusé de participer pour des raisons financières.
L’Argentine, elle, aime le rallye. Son gouvernement chiffre l’impact économique du Dakar 2014 à 150 millions de dollars. En Bolivie, l’impact économique a été évalué à 62,3 millions de dollars. Et au Chili, le pays situe l’impact économique du Dakar sur son territoire à 40 millions de dollars. A la grande surprise des observateurs, il faut remarquer les foules considérables en Amérique du Sud sur le passage du rallye-raid. Les organisateurs estiment le chiffre à quatre millions de spectateurs. Très loin des bords de route clairsemés en Afrique. Lors de la précédente édition, le Président de la République de Bolivie, Evo Morales, avait assisté à l’arrivée des pilotes, qui avait attiré 400 000 spectateurs. Plus de 190 pays à travers le monde diffusent la compétition. Le Dakar avait été l’action de promotion touristique la plus importante de toute l’histoire de l’Argentine depuis la Coupe du monde de football en 1978, avait ainsi déclaré Enrique Meyer, secrétaire d’État au Tourisme en Argentine, en 2009. La valorisation des 1 200 heures de diffusion TV est estimée pour l’ensemble des pays à 420 millions de dollars. Pour les partenaires, la fourchette des tickets d’entrée s’étend de 80 000 euros pour un supporter officiel à 2 millions d’euros pour un partenaire figurant sur la plaque du rallye. Pour le rang de partenaire officiel, il faut compter 600 000 euros.