Les patrons de Soudal Quick-Step et Jumbo-Visma sont en discussions en vue d’une éventuelle fusion. Le nom d’Amazon est également évoqué comme nouveau partenaire dans la future équipe. L’UCI (Union Cycliste Internationale), au regard des nombreuses rumeurs qui entourent cette éventuelle fusion, rappelle quelques points réglementaires.
D’après un média néerlandais, les patrons de Soudal Quick-Step et Jumbo-Visma sont en discussions en vue d’une éventuelle fusion. Le manager de l’équipe belge a confirmé ces discussions à un quotidien belge. D’après ce dernier, TotalEnergies serait un « candidat sérieux pour prendre la place de Soudal Quick-Step » au niveau World Tour. Jean-René Bernaudeau a démenti toute démarche auprès de Ouest-France.
Les fantasmes et la cacophonie règnent autour de cette fusion qui a des allures d’absorption de la formation belge Soudal Quick-Step. Ainsi, selon la presse néerlandaise, Amazon est pressenti parmi les sponsors de la future équipe. La multinationale collabore déjà avec Jumbo-Visma. En effet, la première saison du documentaire retraçant de l’intérieur la saison 2022 de l’écurie néerlandaise, a été dévoilée en février dernier sur Prime Video. Une nouvelle saison est attendue pour retracer les exploits de Jumbo en 2023 avec les victoires sur le Tour d’Italie, le Tour de France et le Tour d’Espagne.
Un séisme dans le monde du cyclisme
Seule certitude : l’existence des négociations telles que rapportées par Patrick Lefevere. Le patron de Soudal-Quick Step, dans sa chronique hebdomadaire pour Het Nieuswblad, indique qu’une « lettre d’intention pour fusionner » a été signée entre les deux structures, précisant que les premiers pourparlers entre le milliardaire tchèque Zdenek Bakala, mécène de son équipe, et l’homme d’affaires néerlandais Robert van der Wallen, co-propriétaire de Jumbo-Visma, ont eu lieu avant le Tour de France.
Une telle fusion représenterait un séisme à l’échelle de la planète cyclisme et pose d’innombrables questions d’un point de vue sportif, juridique et humain. La situation oblige l’Union cycliste internationale (UCI) à réagir pour rappeler qu’une telle opération doit « respecter les procédures et dispositions prévues dans le règlement ».
Ces dernières doivent permettre « de garantir le respect des dispositions contractuelles pour tout le personnel des équipes concernées (coureurs, mais aussi dirigeants et autres personnels tels que médecins, mécaniciens, assistants sportifs…). » Si l’une des deux équipes venait à disparaître, le nombre de formations World Tour passerait à 17 jusqu’en 2025. Les discussions autour d’une fusion sont en partie la conséquence du prochain retrait de Jumbo. Mais aussi de la volonté de Patrick Lefevere de prendre du recul après 30 ans à la tête d’une équipe cycliste. « J’aurai 69 ans en janvier, l’âge joue. Je dirais même que j’en ai un peu assez maintenant », explique-t-il, assurant toutefois « ne pas vouloir laisser tomber l’équipe ». « Avec trois parties — Soudal, Quick-Step et Visma –, chacun peut + proportionnellement + trouver sa place », avance le dirigeant belge, surpris par les rumeurs faisant état de l’arrivée d’Amazon. « Avec Amazon comme quatrième partie, cela ne fonctionnerait plus. Pour autant que je sache, il n’avait pas été question de leur arrivée la semaine dernière. Cela pourrait changer la donne. » A suivre.