LeBron James a provoqué un raz-de-marée médiatique en laissant croire à une annonce de retraite avant de révéler… une publicité pour le cognac Hennessy. Ce faux suspense, baptisé « The Second Decision », pastiche du célèbre « The Decision » de 2010, a captivé la planète sport avant de laisser un goût amer à une partie des fans.
Le 6 octobre, une vidéo mystérieuse sur ses réseaux sociaux promettait « la décision de toutes les décisions ». L’attente explose, les spéculations s’enchaînent, et même le prix des billets pour le dernier match des Lakers flambe. Le lendemain, le dévoilement : une simple campagne publicitaire. Le storytelling était soigné, la nostalgie parfaitement exploitée — un coup de maître pour l’audience, un jackpot médiatique pour la marque de cognac Hennessy et son ambassadeur.
Mais cette opération a aussi suscité un profond malaise. Beaucoup se sont sentis manipulés, trompés par un teasing qui jouait avec l’émotion liée à la possible fin de carrière de « King James ». Dans un sport où chaque geste d’un vétéran peut sembler être le dernier, l’exploitation d’un tel symbole pour vendre de l’alcool a choqué.
Déjà critiqué pour son ego lors de sa « décision » de 2010, LeBron rouvre de vieilles plaies : certains y voient de la vanité, d’autres une perte de repères. Ce coup marketing interroge : jusqu’où peut-on aller pour capter l’attention dans une économie du buzz ?
LeBron et la marque du groupe LVMH ont réussi à dominer la conversation mondiale, preuve d’une communication redoutablement efficace. Mais cette réussite laisse planer une question essentielle pour le sport-business moderne : l’émotion des fans est-elle un levier légitime ou une limite morale à ne pas franchir ?